Ahlam Mosteghanemi a réitéré son refus de participer aux festivités de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe», et rendu public un communiqué dans lequel elle a confirmé sa position qu’elle a prise en date du 16 avril qui coïncide avec l’inauguration de l’événement.
Ahlam Mosteghanemi a accusé une « institution culturelle algérienne » en faisant allusion au « commissariat de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe » d’avoir utilisé son nom, pour faire de la propagande du concert organisé en hommage à la diva de la chanson arabe, Ouarda El Djazairia.
« J’ai été stupéfaite en apprenant que mon nom a été cité par la presse arabe, citant un communiqué officiel d’une institution culturelle algérienne et figuré sur la liste des chanteurs et acteurs arabes conviés pour prendre part au concert, organisé à Constantine en hommage à la défunte Ouarda El Djazairia. Nul n’a le droit d’utiliser ou d’employer mon nom pour émettre des informations mensongères, ou pour quelque fin que ce soit », est-il écrit dans le communiqué rendu public par Mosteghanemi.
Dans une lettre écrite, dont Echorouk a reçue une copie, Ahlam Mosteghanemi a affirmé avoir eu une entrevue avec Lakhdar Benterki, directeur de l’Office national de la culture et de l’information en compagnie de Mustapha Khiati et Madani Amer, et ce dans le cadre d’un projet caritatif qu’elle envisage de lancer en Algérie depuis deux ans. Selon elle, Benterki lui a proposé l’idée du fait que « ma présence sur la scène culturelle et la rencontre de mon public, en l’occurrence à Constantine est nécessaire, mais comme j’ai émis quelques réserves, il m’a proposé à nouveau de participer à d’autres événements, comme la Fête de l’Etudiant et la Fête de l’Artiste auxquelles je pourrais participer.
Mais, j’ai proposé de rencontrer la jeunesse constantinoise dans un cadre culturel mais loin des manifestations. C’est sur ce sujet que nous sommes convenus.
Par ailleurs, elle s’est demandée sur l’identité de l’institution ayant intégré son nom à la liste des invités pour rendre hommage à Ouarda, dont elle écarte la piste de Benterki qui « sait que je refuse de participer aux manifestations artistiques ».
Je n’aime pas les apparitions artistiques, comme je n’aime pas qu’on me rende hommage en dehors de mon cadre littéraire. Quand je vais à l’étranger pour recevoir une distinction, je porte l’habit constantinois, a-t-elle poursuivi. Dans le même sillage, l’auteur de la trilogie a dit qu’elle a veillé à protéger son nom « depuis quarante ans car il est un des symboles de l’Algérie ».
« Je ne me targue pas des distinctions nombreuses que j’ai refusées. Je pense qu’un écrivain se mesure par les prix qu’il a refusés et non pas par ceux qu’il a reçus, ainsi que par les manifestations auxquelles il n’a pas pris part et non par celles auxquelles il a pris part », estime-t-elle.