Si les épreuves du baccalauréat ont toujours été une source de stress et d’inquiétude pour les candidats concernés, il n’en demeure pas moins que celles, dont le coup de starter sera donné demain, vont être plus «dures» sur ce plan, compte tenu des changements opérés récemment à la tête du département de l’Éducation nationale.
La spécificité de la session de cette année réside dans le fait que la nouvelle ministre, Nouria Benghebrit, laisse entendre que l’«ère» des «cadeaux» est bel et bien révolue.
Cette dernière ne cesse en effet de défrayer la chronique, depuis sa nomination, à travers ses déclarations qui font, il faut le dire, peur aussi aux parents qu’à leurs enfants. D’ailleurs, d’aucuns soutiennent mordicus que la successeuse de Abdelatif Baba-Ahmed donne l’air de vouloir en finir définitivement avec la «politique du bricolage», suivie, selon ses termes, par ses prédécesseurs et de remettre ainsi les pendules à l’heure.
À ce propos, il convient de noter que les critiques acerbes faites par la première responsable du secteur de l’Éducation, concernant la «limitation du seuil des cours» et «l’organisation de seconde session» avaient fait grincer pas mal de dents. Puisque, celles-ci (les critiques, ndlr) étaient interprétées comme étant des messages clairs sur le fait que l’on a une volonté manifeste pour améliorer le niveau des bacheliers et, du coup, faire des sauts qualitatifs sur l’échelle des pays ayant un système éducatif performant.
Surtout lorsque l’on sait, dit-on, que l’Algérie reste parmi les derniers de la «classe» en la matière.Toujours dans le même ordre d’idées, il est important de souligner que pas moins de 560 000 candidats, à travers tout le territoire national concourront demain (dimanche, ndlr) aux épreuves du baccalauréat qui s’étaleront jusqu’au 5 juin 2014. Selon l’Office national des examens et des concours (Onec), 657 026 candidats, dont 450 374 scolarisés et 206 652 libres, sont inscrits à cet examen.
Cette année, le nombre des candidats au baccalauréat, dit-on, a augmenté de 87 669 candidats, soit un taux de 15,40% par rapport à l’année dernière (569 257 candidats). Le nombre de filles qui est de 369 675 candidates (61,53%) dépasse celui des garçons qui est de 287 351 candidats. L’Office a recensé 2 551 candidats issus des écoles privées, 280 personnes aux besoins spécifiques, 833 étrangers et 2 432 issus des centres de rééducation.
Les instances concernées ont consacré 2 181 centres d’examen et 57 centres de correction dotés des conditions matérielles et humaines nécessaires. 120 000 enseignants sont chargés de la surveillance des examens, 34 000 autres de la correction et 16 000 autres de l’observation. Pour revenir à la nouvelle ministre de l’Éducation, il faut rappeler que celle-ci avait dévoilé tout récemment son plan «anti-triche» qui, à ses yeux, va permettra d’éviter le scénario de l’année passée, lorsque des candidats sont allés jusqu’à menacer à l’aide d’armes blanches des surveillants pour les laisser «frauder».
Deux procès verbaux seront signés, avait-elle ainsi précisé, par les enseignants qui seront chargés de la surveillance de ces épreuves : un P-V général de la classe et un second en cas de problèmes. «Celui qui triche, c’est celui qui paie», avait-elle averti, mardi dernier, sur les ondes de la chaîne III. Pour rappel, le taux de réussite à l’examen du baccalauréat session de juin 2013 était de l’ordre de 44, 72%. Quant à celui de cette année, il sera connu le 6 juillet prochain, date de l’annonce des résultats.
Soufiane Dadi