Les patrons de la sécurité intérieure, de la sécurité présidentielle et de la garde républicaine ont tous les trois été remplacés. Du jamais depuis l’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir il y a 16 ans, selon plusieurs médias algériens qui rapportent l’information.
Le point commun entre les trois hauts gradés (tous ayant le général major) souligne Fayçal Metaoui, journaliste au quotidien algérien El Watan : être en charge de la sécurité directe du chef de l’Etat et de la présidence. Selon l’éditorialiste, c’est le signe qu’il pourrait s’agir d’une sanction après des défaillance, même si aucune autorité n’a confirmé l’information pour le moment.
« Des informations ont circulé ces derniers jours, parlant de certaines défaillances. Il y aurait eu des problèmes de sécurité autour de la résidence du président à Zeralda. Zeralda c’est sur la côte ouest d’Alger, parce que le président se déplace rarement vers le palais d’El Mouradia qui est le siège de la présidence en plein cœur d’Alger, et des membres de la Garde présidentielle auraient ouvert le feu par erreur, créant une situation de panique au sein du palais présidentiel.
Donc on est face à une situation exceptionnelle. Jamais de cette manière le président n’a limogé trois généraux d’un seul coup. Et on a l’impression que le président Bouteflika – qui est très controversé, très critiqué par l’opposition, y compris par des courants à l’intérieur du pouvoir qui lui reprochent sa manière de gérer ses activités très réduites en raison de la maladie – le président voudrait renforcer sa sécurité, sa propre sécurité, sa sécurité directe ».
Toujours selon la presse algérienne c’est le général Ben Ali Ben Ali, qui doit prendre le nouveau poste de patron de la Garde républicaine. Il s’agit d’un fidèle du président proche de la famille d’Abdelaziz Bouteflika.