La sélection olympique algérienne, vainqueur mercredi soir à Dakar, de l’Afrique du Sud (2-0) en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2015), va retrouver le tournoi football des Jeux olympiques JO-2016, 36 ans après sa dernière participation au rendez-vous de 1980 à Moscou.
Ayant entamé cette compétition dans la peau d’un outsider, l’Algérie a réussi à déjouer les pronostics en compostant d’abord son billet pour le dernier carré puis en se qualifiant pour le dernier stade de l’épreuve devant des formations plus expérimentées.
Face aux Bafana Bafana, les Algériens ont débuté la rencontre en fanfare réussissant à ouvrir le score dès la 8e minute du jeu par l’entremise d’Oussama Darfalou, suite à une longue balle de Abderaouf Benguit. L’action du but a été précédée par un tir de Zineddine Ferhat (2′) qui a failli faire mouche.
Benkhemassa dans la surface de réparation, était à deux doigts de corser l’addition, n’était la parade du portier sud-africain Jody February au quart d’heure du jeu.
La réaction de l’Afrique du Sud est intervenue à la 17e minute par l’entremise de Gift Motupa, dont le tir est passé à côté du cadre.
Avant la pause, les joueurs du sélectionneur sud-africain Owen Joao Cornelius Da Gama ont accéléré sur le champignon mais leurs tentatives ont été annihilées par la défense algérienne, bien regroupée autour du gardien Abdelkader Salhi.
Dominateurs dans le jeu, les Verts n’ont pas profité des carences défensives de l’Afrique du Sud lors de la première période pour porter l’estocade, avant de se diriger vers les vestiaires avec la plus petite des marges.
Après la pause citron, les Algériens sont revenus avec des intentions offensives ce qui leur a permis de marquer le deuxième but grâce à l’excellent Mohamed Benkhemassa (49′) d’un tir puisant des 25m à rat de terre.
Plus à l’aise, les Verts ont géré le reste de la rencontre à leur avantage devant des Sud-africains groggy, et dont les rares tentatives se sont avérées infructueuses.
Pari gagné pour Schürmann, le trophée en ligne de mire
Le technicien helvétique André-Pierre Schürmann, qui a atterri à la tête des U-23 en août 2014, a réussi son pari en menant les Algériens aux JO de Rio, une performance de taille qui traduit tout le métier de l’ancien coach du FC Sion (division 1 suisse) qui a su trouver la bonne formule pour mettre fin à 36 ans de disette, là où ses prédécesseurs ont échoué.
Ayant succédé à Azzedine Ait Djoudi, Schürmann a reconstitué une sélection, mis en veilleuse après son échec lors de la CAN-2011 disputée au Maroc, au cours de laquelle les Algériens avaient quitté la compétition dès le premier tour.
Avec désormais le billet des JO en poche, l’équipe algérienne devra se tourner vers un autre objectif, celui de viser le trophée, tant désiré, samedi face au Nigeria, dans des retrouvailles qui promettent.
Les Verts qui n’auront rien à perdre en finale (19h30 algérienne), vont certainement continuer leur chemin avec la même volonté et détermination, afin d’offrir à l’Algérie une consécration historique dans les annales du football national.
Quant à l’Afrique du Sud, elle aura tout de même une dernière chance samedi (17h00 algérienne) pour composter son billet pour les JO en tentant de décrocher la 3e place, à l’occasion du match de classement face au Sénégal, pays organisateur.
La troisième marche du podium est également qualificative pour le rendez-vous planétaire de Rio de Janeiro.