Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri s’engagerait à démissionner si les instances de son parti décidaient de participer au prochain gouvernement.
Le chef de file du MSP a vivement critiqué la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) affirmant qu’il n’ y ait pas de comparaison entre le travail accompli par cette dernière et celui de la Commission nationale de la surveillance des élections présidée par Sadiki lors des législatives de 2012.
Makri a indiqué samedi à Echorouk, lors de sa visite effectuée dans la wilaya de El Oued, que sa démission de la direction du MSP serait tout à fait naturelle, si bien entendu les instances du parti acceptaient la proposition de Abdelmalek Sellal quant à la participation au gouvernement qui sera installé dans quelques jours.
En effet, il a fait savoir que les membres du bureau national de sa formation et lui avaient décliné la proposition du Premier ministre, ajoutant que les mécanismes du parti impliquaient de passer par le conseil consultatif (Majlis Echoura).
En outre, il a annoncé le maintien de la date du 19 mai pour la tenue de la session de la plus haute instance du parti entre deux congrès.
Interrogé sur son évaluation des résultats des élections, il dira que n’était la « fraude » son parti serait le vainqueur, accusant par là même le pouvoir et l’administration d’avoir recouru à une fraude massive, ajoutant que des beltaguiya (voyous) étaient utilisés, ce qui a provoqué des blessés parmi ses partisans à El Oued.
Il a affirmé avoir effectué cette visite dans cette wilaya dans le cadre du devoir moral afin de se rendre au chevet des blessés, estimant que ces incidents ont fait baisser au plus bas le niveau moral de la classe politique nationale.
Le président du MSP n’a pas non plus manqué de critiquer le travail de l’Instance de Derbal qui n’était pas, à ses yeux, à la hauteur, jugeant également qu’il y ait une grande différence par rapport au travail de la commission présidée par Mohamed Sadiki qui avait surveillé, selon lui, les différentes élections qui s’étaient déroulées ces dernières années.
S’agissant des élections locales prévues en automne prochain, il a affirmé la possibilité de créer des alliances avec différentes formations, notamment islamiques.