Il est de notoriété, que les Technologies de l’information et de la communication se présentent de nos jours comme un outil et un moyen indispensables dans l’amélioration de la gouvernance politique, économique et administrative. Elles constituent également un nouvel outil pour l’accès au savoir. Comme elles contribuent à la création, la diffusion et la préservation des données économiques et sociales.
Selon les études, les technologies de l’information et de la communication, émettent autant de CO2 que l’industrie aéronautique en affichant une croissance en nette progression.
Dans les pays fortement développés où cet outil fait partie du quotidien des utilisateurs, que ce soit au sein des administrations publiques et privées, dans les grands centres de traitement des données de divers ordres qu’au sein du citoyen lambda, la consommation avoisine l’équivalent de quelques 300.000 foyers européens, le taux dans notre pays est certes moindre.
Il y a lieu de signaler par ailleurs que l’empreinte environnementale des technologies de l’information et de la communication est très importante. Elle nécessite, pour leur fabrication une très grande quantité de matériaux, en particulier de métaux.
Ces nouvelles technologies constituent cependant, des facteurs favorisant le développement économique et social et des facteurs sociétaux. On note le développement des activités tertiaires au détriment de celles primaires et secondaires.
Les entreprises qui donnent la priorité à l’utilisation des TIC enregistrent une plus grande productivité ; d’où, une croissance plus rapide et plus rentable.
Dans notre pays, l’augmentation du niveau d’éducation a favorisé l’utilisation d’ordinateurs personnels et de logiciels plus ou moins complexes au sein des administrations, des collectivités locales, dans les universités et lycées, entre autres…
Les facteurs commerciaux ne sont pas en reste
Dans notre pays, à l’instar du reste du monde, on enregistre le bouleversement du marché des technologies de l’information avec l’essor grandiose de la téléphonie mobile et de l’Internet fixe à haut débit, ainsi qu’internet à haut débit marquant de ce fait l’étape majeure de la convergence des technologies du traitement de l’information et de la communication au sein des pays développés surtout. L’évolution des coûts des systèmes des Tic et le développement de la concurrence avec l’émergence de nouveaux fournisseurs de service, ont favorisé l’essor spectaculaire des offres commerciales des services de l’information et de la communication.
Un tel boom est caractérisé par des bouquets de service à des tarifs forfaitaires abordables incluant généralement des appels téléphoniques illimités, un accès à l’Internet à haut débit, surtout dans les pays développés et un accès vers toutes les chaînes de télévisions étrangères. Ceux, en voie de développement n’y ayant pas encore accès pour une grande partie d’entre-eux.
Il y a lieu de souligner que la part des opérateurs de télécommunication ne réside plus dans la vente des minutes de communication, mais dans la bande passante et des services à valeur ajoutée.
La part des revenus des opérateurs de télécommunication venant de la téléphonie vocale est ainsi en baisse croissante alors que les revenus qui proviennent des services de données et de l’Internet, est en hausse constante.
Ceci étant, la technologie de l’information et de la communication recèlent des avantages, mais également des limites. Il est vrai que l’investissement dans les Tic se présente comme l’un des principaux moteurs de compétitive des entreprises ; notamment.
La mondialisation des technologies de l’information et de la communication a cependant un effet pervers sur le plan de l’environnement. On y note l’empreinte écologique de l’informatique qui s’accroit rapidement à cause d’une consommation fort importante de métaux précieux rares et toxiques.
En outre, la vente de plus en plus de terminaux informatiques tels les ordinateurs, les Smartphones, les tablettes et autres fait augmenter l’empreinte carbone et énergétique.
Ainsi, les technologies de l’information et de la communication sont en train de faire évoluer la consommation électrique à travers tous les pays utilisateurs dont l’Algérie.
Le gaspillage énergétique est également le fait des veilles et de l’absence d’extinction de ces outils de travail.
Nul doute également que ces Nouvelles Technologies participent, on ne peut mieux, au développement économique et social des pays, dont le nôtre.
L’Algérie s’est ainsi fixée comme objectif, d’édifier une société de l’information, du savoir et, à économie numérique. Il reste à œuvrer en coopération avec le secteur privé pour mettre ce nouveau savoir à la portée de tous.
Pour ce faire, la formation de la Ressource humaine s’avère impérative pour la mise en œuvre de la stratégie E-Algérie et qui consiste en la fédération de tous les moyens permettant aussi bien à l’Administration, à l’Entreprise et à la société, qu’au citoyen de participer activement à l’édification de cette nouvelle connaissance.
A cet effet, une stratégie du haut et très haut débit a été élaborée, d’où, le net progrès enregistré dans la télé densité relative à l’internet haut débit au lendemain de la mise en place des technologies 3G et 4G LTE et la modernisation du réseau ADSL.
Il y a lieu de souligner l’amélioration significative des capacités d’accès induites par la mise en œuvre du raccordement en fibre optique de toutes les agglomérations du pays qui comptent plus de 1.000 habitants dans les zones urbaines et de plus de 500 habitants dans les zones rurales.
Par ailleurs, la téléphonie fixe a enregistré une progression rapide allant de 2000 à 2015 permettant ainsi une augmentation des abonnés de l’ordre de 86% soit près de 3.500.000 à la fin 2015 contre moins de 2 millions en 2000.
Technologie mobile : le rush
Il y a lieu de noter cependant, une stagnation de cette téléphonie, ces derniers temps, du fait de l’orientation vers les technologies mobiles ; notamment avec l’introduction de la 3G et de l’Internet mobile qui enregistrent une croissance exponentielle dans notre pays.
Preuve en est que les indicateurs attestent d’une densité téléphonique mobile, GSM et 3G de près de 130% de nos jours, alors qu’on y comptait 0,3% en 2001.
De ce fait, après deux années du lancement de la 3G, le taux de pénétration compte près de 60 abonnés pour 100 habitants.
Ainsi, au niveau du segment du transport à l’international et à l’effet d’améliorer la qualité de service, on note un sursaut du G.B.P.S passant de 131 en 2013 à 500 durant l’année 2016.
Pour sa part, Internet fixe, à savoir ADSL et 4GLTE, a connu une progression rapide passant de quelques 150.000 abonnés en 2000 à plus de deux millions et demi durant l’année 2016
Internet au service du développement humain
Une sollicitude particulière a été accordée par l’Etat aux domaines de l’Education, de la Santé, de la Recherche-Développement et l’amélioration ainsi que la Justice.
Ainsi, subséquemment à la création d’un centre spécialisé dans le développement de l’utilisation des TIC, le secteur de l’Education nationale, a lancé, en collaboration avec celui des Tic, des projets pilotes de l’E-école dans des établissements de différents paliers.
Le secteur de la Santé a bénéficié, pour sa part, d’un programme ambitieux visant le renforcement de la médecine de proximité au moyen de la télé-médecine.
Ce programme étant appelé à être équipé en stations de télémédecine et quelques cinquante hôpitaux secondaires des régions isolées bénéficieront d’un jumelage avec les centres hospitalo-universitaires des grandes villes du pays.
L’autre segment de développement et d’amélioration est celui de la Recherche. C’est là également un domaine qui constitue indéniablement un moteur de développement à travers la mise en place d’un réseau de recherche à très haut débit.
Les récentes assises nationales qui avaient pour but d’asseoir une stratégie à même de relever les défis ont fortement recommandé la mise en place du système national d’innovation intégrant tous les secteurs y compris l’administration et des unités d’innovation en milieu industriel.
Le Secteur de la justice n’est pas en reste. Le processus de modernisation engagé, a permis de mettre en place de nouveaux mécanismes dans le but d’améliorer son service public. On y note le déploiement des infrastructures de communication par l’intégration des derniers acquis des TIC.
Ainsi, l’intérêt consiste à offrir au citoyen tous les services en temps réel par la généralisation des prestations judiciaires à distance grâce au réseau informatique de communication, entre autres.
Un autre volet, non moins important concerne ce qui est communément appelé, le climat des affaires et des conditions d’activités. Les Tic concourront à la simplification des procédures administratives comme elles contribueront à une meilleure réactivité de l’Administration publique, et celà par la fourniture de services en ligne. Il est ainsi attendu, qu’a travers ses services en lignes, l’Administration améliore la qualité des prestations à l’adresse du public et des opérateurs économiques et mette en place un cadre de travail collaboratif entre les services publics et valorise par là-même le travail de l’agent de l’Etat, communément appelé le E-administration.
Il y a lieu de noter par ailleurs, le projet de lancement de dix portails de Ministères, incluant des services en ligne à la fois utiles et pratiques pour les citoyens. Finalisé, il tend à se généraliser à l’ensemble des départements ministériels.
Ceci étant, différentes applications de paiement en ligne ont été lancées. Elles concernent, entre autres, le paiement de factures, telles, celles relatives à l’électricité et gaz, au téléphone, à l’eau et autres…
Au volet développement des territoires, un projet d’envergure est en voie de réalisation pour le raccordement en fibre optique de toutes les annexes des communes et les localités de plus de 1.000 habitants.
Le taux de réalisation, avoisine les 78%. A cela s’ajoute le déploiement de 1.500 km de fibre optique à travers les localités de moins de 500 habitants dans les zones isolées et prés de 9.000 km pour la zone comptant moins de 10.000 habitants déjà réalisés.
Coopération et rapprochement interafricain
L’Algérie, pays membre du Conseil d’Administration de l’Organisation Régionale de Communication par satellite (RASCOM), contribue grandement et de manière multiforme à la réussite du projet du satellite africain dans le but de rapprocher davantage les pays du Continent par l’établissement de liaisons de télécommunication directes. L’objectif étant de permettre à tous les pays d’Afrique d’accéder aux services de téléphonie et de l’Internet.
Il y a lieu de noter également, en matière de projets inscrits dans le cadre du NEPAD, et suite à l’initiative présidentielle, l’implication de l’Algérie dans deux projets de la route transaharienne, à savoir la dorsale transaharienne et la liaison à fibre optique Algérie-Nigeria.
A ce titre, la ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda Iman Feraoun, compte impliquer son secteur, en collaboration avec la Banque nigérienne de développement, dans la réalisation de la dorsale transaharienne à fibre optique à l’effet d’interconnecter toutes les populations du Niger et de l’étendre au Tchad.
La ministre a déclaré, en outre, que son secteur est en train d’étudier les voies et moyens pour aboutir à des accords avec des pays africains pour leur permettre de bénéficier d’une couverture satellitaire ainsi que des nouvelles technologies de l’information.
En outre, le tronçon allant d’Alger-Ain Guezzam jusqu’à la frontière avec le Niger fait partie du backbone national en fibre optique d’Algérie-télécom. Cette liaison est fonctionnelle, il reste à la renforcer et la sécuriser à travers la réalisation de boucles locales.