Un «vieux routier», toujours en activité au sein de la structure en charge de l’arbitrage déplore «l’absence de transparence et la politique de deux poids deux mesures suivie par la Commission fédérale des arbitres (CFA) depuis des années». Notre interlocuteur ajoute : «Pour preuve, consultez les articles concernant les tests physiques et vous serez édifiés sur les abus commis en toute impunité par justement ceux qui sont censés veiller sur le strict respect de la réglementation. La preuve de ce que j’avance peut être vérifiée à travers l’exemple du dernier test physique subi à Tiaret. Demandez aux arbitres qui étaient présents à ce séminaire ce qu’a dit le président de la CFA, Belaïd Lacarne, au sujet de ceux qui échoueraient le lendemain au test et ensuite consultez l’article 61, titre 20, chapitre les «Tests physiques», et vous serez édifiés sur la manière dont est géré l’arbitrage algérien.»
Plusieurs referees interrogés sur ce qu’aurait dit le président de la CFA sur les arbitres qui ne passeraient pas avec succès le test ont donné la réponse suivante : «Celui qui échoue n’arbitrera plus durant la phase retour parce qu’il n’y aura pas de test de rattrapage.» Le lendemain, trois arbitres sont passés à la trappe (Bechirène, Meknous, Belakhal). L’un des trois malheureux arbitres, Choukri Bechirène, a sollicité par écrit le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, afin qu’il intercède en sa faveur pour repasser le test physique et éviter une longue inactivité (huit mois) qui lui serait fatale dans son entreprise de reconquête du badge d’international qu’il a perdu cette année. De prime abord, la demande de l’ex-arbitre international ne débouchera pas sur la réponse souhaitée si tant est que le règlement lui soit défavorable.
Sur ce sujet précis, notre source précise : «Concernant le sort des arbitres qui échouent au second test physique de la saison, l’article est muet, contrairement à celui qui est consacré au premier test. Voici l’intégralité de l’article 61 (les tests physiques) : ‘‘Tous les arbitres et arbitres assistants de la fédération sont soumis aux épreuves des tests physiques selon les normes actualisées par la FIFA, au début de la saison sportive. L’arbitre ou l’arbitre assistant n’ayant pas réussi les épreuves des tests physiques lors de l’ouverture de la saison sportive, a droit à un autre test qui sera programmé avant le 31 décembre de l’année en cours.
Un deuxième test des épreuves physiques sera programmé dans la phase retour’’.» Cette dernière phrase n’indique à aucun moment que l’arbitre qui a échoué aux épreuves physiques de la phase retour passera ou pas un second test. Il est totalement muet sur cette importante question. Celle qui s’impose est la suivante : «Sur quoi se fonde la CFA pour décréter qu’il n’y aura pas de rattrapage ?» A partir du moment où l’article ne précise rien, l’arbitre Choukri Bechirène est en droit de revendiquer la possibilité de repasser le test physique. La réponse du président de la FAF à la requête de Choukri Bechirène permettra d’y voir plus clair.