Les semaines à venir seront décisives pour les candidats au voyage au Brésil. Tous devront convaincre le sélectionneur sur leur forme avec leurs clubs respectifs. Avant le jour fatidique (publication de la liste), quelques tendances se dégagent. Parmi lesquelles celles qui concernent les joueurs qui semblent mal partis dans la course, à l’image d’Ishak Belfodil (Livourne-Italie), Ryad Boudebouz (Bastia -France), Rafik Djebour (Nottingham Forest-Angleterre) et à un degré moindre Nacereddine Khoualed (USM Alger).
Les deux premiers joueurs cités ne sont pas dans les plans du sélectionneur Vahid Halilhodzic. Le premier est victime, à l’évidence, des circonstances qui ont présidé à sa convocation en équipe nationale et surtout de ses rapports initiaux avec le coach. Pour rappel, Ishak Belfodil a été sélectionné suite aux démarches entreprises par le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, auprès du joueur et de ses parents. Une fois retenu, l’ancien joueur de Lyon transféré à Parme (Italie) a fait savoir au sélectionneur qu’il souhaitait faire l’impasse sur la CAN-2013 pour gagner ses galons de titulaire à Parme avant de rejoindre les Verts.
Vahid Halilhodzic qui préparait son groupe pour la CAN en Afrique du Sud n’a pas apprécié la décision de l’attaquant algérien. L’affaire s’est corsée un peu plus lors des épisodes des coups de fil donnés par Vahid pour joindre le joueur qui sont restés vains. Le malaise avait définitivement pris forme. Entre temps, Islam Slimane et Hilal Larbi Soudani donnaient entière satisfaction en inscrivant la majorité des buts de l’équipe nationale. Sportivement, Vahid Halilhodzic avait toute les raisons de maintenir sa confiance à ce duo… pendant ce temps-là Ishak Belfodil a dû se contenter d’une maigre apparition en sélection.
Le cas de Ryad Boudebouz a été tranché juste à la fin de la CAN-2013 pour une ridicule histoire de chicha. Sa présence sur la liste des présélectionnés pour la rencontre amicale Algérie-Slovénie (2-0), où en définitive il n’a pas été retenu dans le groupe qui a préparé ce rendez-vous, restera sans lendemain. Des sources proches du staff technique affirment que le «geste» du sélectionneur était «tactique» vis-à-vis du président de la fédération qui ne voulait pas que la parenthèse Boudebouz se referme ainsi.
Le souci du premier responsable de la fédération est de ne pas éloigner définitivement ces deux jeunes joueurs de la sélection, eu égard justement à leur âge, leur talent et surtout tout ce qu’ils peuvent apporter à la sélection… une fois que le Bosnien ne sera plus à la tête de la sélection. Les rapports difficiles que le coach entretient avec d’autres joueurs prometteurs ne sont pas du goût du président qui est à la base de la venue de ces nombreux jeunes professionnels formés à l’étranger.
Pour Rafik Djebour et Nacereddine Khoualed, c’est un peu différent. Le coach voudrait bien les coucher sur la liste des 23 mais ce choix fait l’objet de beaucoup de réserves de la part de ceux qui n’ont jamais désespéré de dire leur mot sur tout ce qui touche à la sélection. Ceux qui sont sceptiques quant à la sélection de ces deux joueurs font valoir que le premier a très peu joué et que son apport, lorsqu’il a été aligné, n’a pas été à la hauteur des espoirs placés en lui. Pour Khoualed, il aura à surmonter deux handicaps de taille. L’arrivée de Aïssa Mandi (Reims-France) et son poste habituel (dans l’axe de la défense) vont peut être le pousser vers la porte de sortie… malgré son match contre le Burkina Faso.