Selon le règlement de la FIFA, pour qu’un tel joueur puisse rejoindre sa nouvelle sélection en étant déjà sélectionné dans une autre dans les jeunes catégories, nécessite un acte de très grande importance. Et cet acte est le fait du joueur lui-même.
L’annonce faite par la Fédération algérienne de football sur sa page facebook faisant état de deux critères pour convoquer un joueur algérien établi à l’étranger dans l’une des sélections nationales: son engagement inconditionnel en faveur de l’Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie, a suscité une grosse polémique faisant réagir, notamment les ex-internationaux, le ministre de la Jeunesse et des Sports et le dernier en date, le manager général des Verts.
Une remarque d’importance est à faire, car elle est d’ordre capitale lorsqu’il s’agit de la venue d’un joueur binational dans une des sélections nationales. Il s’agit au fait d’un règlement de la FIFA. Et ce règlement, pour ne pas dire la procédure, pour qu’un tel joueur puisse rejoindre sa nouvelle sélection en étant déjà sélectionné dans une autre dans les jeunes catégories, nécessite un acte de très grande importance. Et cet acte est le fait du joueur lui-même. C’est le joueur lui-même qui doit écrire une lettre de motivation au président de la FIFA dans laquelle il doit lui expliquer pourquoi il a choisi une nouvelle sélection (genre: des parents du côté maternel ou paternel ayant la nationalité de la sélection voulue…, ndrl). Et c’est après cette lettre de motivation que la nouvelle fédération pourra déposer un dossier au niveau de la FIFA pour le qualifier.
Une fois la qualification obtenue de la FIFA et c’est à ce moment-là, seulement, qu’un sélectionneur pourrait envoyer une convocation au dit joueur pour rejoindre la nouvelle sélection. Or, il est désolant de constater qu’on évoque, à titre d’exemple, le cas d’un Aouar qui joue actuellement à l’Olympique Lyonnais en réagissant à sa dernière déclaration, alors qu’on oublie, pour certains, ou on ne connaît pas la procédure pour qu’un joueur puisse opter pour une nouvelle sélection! Cette situation tombe bien, car il s’agit d’un des clubs les plus développés en matière de formation des jeunes catégories. Il n’y a pas deux ans, l’Olympique Lyonnais avait dans son effectif des seniors pas moins de huit joueur binationaux algériens, dont un certain Fékir! Il y a lieu d’ouvrir une parenthèse pour noter qu’il faut voir des deux côtés concernés pour bien analyser la situation. Prenons la première partie qui est composée des responsables de l’Olympique de Lyon. Ces responsables ne voudront jamais que tous leurs investissements dans la formation d’un joueur le voient finalement partir pour une autre sélection que celle de leur pays.
Lorsque Hakim Meddane, l’actuel manager général des Verts, était dans le staff de la sélection U17 algérienne, il s’est «déplacé en France pour discuter avec tous les joueurs binationaux susceptibles de rejoindre la sélection algérienne de la catégorie non pas pour venir en regroupement avec la sélection algérienne, mais pour participer au Mondial de cette catégorie prévu alors au Nigeria. Toutes les tentatives qu’on avait déjà entreprises avec l’Olympique Lyon n’ont pas été fructueuses», déclare Meddane avant d’ajouter: «J’avais sollicité le président Jean Michel Aulas et Bernard Lacombe, concernant Belfodil, Ghezzal et Zeffane pour les convoquer en prévision de la Coupe du monde de jeunes au Nigeria. Ils avaient donné leur aval, mais ils ne sont pas venus. Ils étaient en U17, ils avaient peur pour leur avenir mais une fois atteint un certain âge, ils ont opté pour l’Algérie.». Et là, il faut bien le reconnaître que c’est un très bel exemple pour bien expliquer la situation. Résumé: c’est le joueur lui-même qui doit annoncer son «vouloir» de rejoindre la sélection algérienne pour que l’on puisse déclencher une réaction envers lui et souvent sa famille, son entourage ou son «agent» pour concrétiser son souhait. Et c’est certainement ce que les membres du Bureau fédéral avaient voulu préciser en annonçant les fameuses deux conditions qui ont fait, font et feront certainement couler encore beaucoup d’encre. Là, il faut juste noter que la FAF aurait dû faire l’économie de «cette information» et la laisser en interne. Ce qui aurait évité toute polémique et surtout une éventuelle «blessure d’amour propre» des binationaux aussi bien anciens, actuels que ceux voulant effectivement rejoindre une sélection algérienne. Pour le bien du football algérien fermons cette «polémique» définitivement et pensons surtout à la préparation d’une sélection nationale forte et conquérante avec ses joueurs locaux et binationaux, que cela soit bien clair net et précis!