Le sélectionneur français de l’équipe nationale de football, Christian Gourcuff, s’est dit très content de cette victoire, même si elle a été arrachée dans la douleur. “Evidemment, on aurait souhaité plus de maîtrise dans le match, on est passé par tous les états. Nous avons bien débuté le match durant les dix premières minutes de jeu, où on a asphyxié cette équipe d’Afrique du Sud, mais par la suite ils ont desserré les freins avec un jeu plus direct, auquel on s’attendait d’ailleurs. Mes joueurs n’ont pas pu mettre du rythme dans la montée du ballon.
Ce qui a fait que le match a basculé dans les rapports de force. En seconde période, nous avons fait un début catastrophique. Sur le plan physique, on a accusé le coup, avec des fautes défensives inexplicables et des pertes de ballon. Compte tenu des difficultés qu’on a eues au milieu du terrain et l’état de la pelouse qui nous a énormément gênés, j’ai pensé à apporter du poids devant, avec l’entrée de Belfodil, et je pense que ça a davantage pesé sur la défense, même si on n’a pas vraiment maîtrisé la fin de la rencontre”, a expliqué Gourcuff lors de la conférence de presse d’après-match. Pour Gourcuff, le penalty raté des Bafana Bafana a été le tournant du match.
“Je pense sincèrement que le penalty raté des Sud-Africains au début de la seconde période était incontestablement le tournant du match. S’ils avaient inscrit ce penalty, à 2-0 je pense que ça aurait été plus compliqué pour nous de revenir à la marque”, dit-il. Le sélectionneur algérien s’est plaint de quelques paramètres qui ont fait que son équipe n’ait pas parvenue à développer son jeu habituel. “Nous avons fini le match épuisés, de même d’ailleurs que les Sud-Africains. Je pense que l’état du terrain y est pour quelque chose aussi. ça ne nous a pas permis de faire la conservation du ballon et développer notre jeu habituel”, martèle-t-il. “Pour le prochain match, il va falloir bien récupérer et régler quelques détails, et tenter de décrocher un autre succès qui sera synonyme de qualification au deuxième tour”, a estimé pour sa part le défenseur latéral, Faouzi Ghoulam, auteur de son premier but avec la sélection, et désigné “homme du match” face à l’Afrique du Sud. En outre, cette équipe algérienne a montré, lundi face à l’Afrique du Sud, qu’elle avait un moral d’acier en renversant la tendance, alors qu’elle était menée au score. Les Sud-Africains bénéficient d’un penalty, mais ils le ratent. C’était invraisemblablement le tournant du match, car ce ratage des Bafana Bafana a permis aux Verts de revenir dans le match, et d’inscrire trois buts pour l’emporter au final.
C’est incontestablement une victoire très précieuse, mais il faut avouer que la manière n’y était pas vraiment. Face à un onze sud-africain très vivace et compact dans tous les compartiments, la bande à Gourcuff a eu du mal à développer son jeu habituel. De plus, la défense algérienne était sans aucun doute le maillon faible de notre équipe nationale. Notamment la charnière centrale composée de Halliche et Medjani, qui était vraiment loin du compte pendant presque une heure du jeu.
Les attaquants adverses trouvaient un malin plaisir à malmener notre arrière-garde. Gourcuff est appelé à revoir sa copie avant le deuxième match face au Ghana, prévu vendredi au nouveau stade de Mongomo. Face à des attaquants plus aguerris et plus coriaces tels que Atsu et les deux frères Ayew, notre défense sera vraiment en difficulté si le sélectionneur français n’apporte pas les réglages nécessaires. Les Ghanéens, qui sont dos au mur après leur défaite face au Sénégal (2-1), n’ont pas droit à l’erreur, ils doivent absolument vaincre pour rester en vie et garder toutes leurs chances pour la qualification au second tour.
Le rendement de l’EN devrait être bien supérieur à celui proposé face à l’Afrique du Sud, surtout que les Black Stars joueront leur va-tout.
S. M.