Pour assurer le bon déroulement du scrutin, et cela à partir de la veille de l’ouverture des bureaux de vote, au dépouillement des bulletins, mais aussi veiller à la sécurité des citoyens et des infrastructures, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a annoncé avoir mobilisé tous les moyens humains et matériels à sa disposition, dans les secteurs de sa compétence, et cela à travers l’ensemble des 48 wilayas du pays.
Lors d’une conférence de presse animée, hier, à l’Ecole supérieure de police de Châteauneuf, le commissaire divisionnaire, Madjid Saâdi, sous-directeur de la sécurité publique de la DGSN a déclaré que pas moins de 44.500 policiers seront affectés pour la sécurisation des législatives. La mise en vigueur du dispositif est prévue 48 heures avant le scrutin.
Ces effectifs seront composés essentiellement par des agents de l’ordre public, des éléments de la police judiciaire, des hauts cadres de la DGSN, des éléments du Centre du commandement et de coordination (CCC), des équipes cynotechniques, de toutes les unités d’intervention et la police des frontières, ainsi que les effectifs des autres services. Pour ces derniers, il sera question d’être mobilisés pour une action de prévention et de dissuasion.
Le message que veut transmettre la DGSN est on ne peut plus clair, à savoir que le scrutin se déroulera le jour « J » sous haute surveillance policière, grâce à un dispositif particulier mis en place. Selon le haut fonctionnaire de police, les représentants de la loi seront également chargés de détecter tout comportement suspect et de faire respecter les dispositions mises en place par l’Etat «nous allons prendre en considération toute menace signalée durant toute la durée du scrutin» a-t-il tenu à préciser.
Le commissaire-divisionnaire a également souligné que le plan de sécurisation très réfléchi, élaboré par les spécialistes de la sûreté nationale prévoit dans sa globalité, la multiplication des sorties sur terrain à travers la mise en place des patrouilles motorisées et pédestres chaque 15 minutes ou 30 minutes en fonction de la densité de la région, le contrôle en continu, des centres de vote au nombre de 4.904 qui englobent 29.931 bureaux (compétence police).
Le même dispositif, dont une partie a été déjà déclenchée au début de la campagne électorale, verra «l’affectation d’au moins 3 policiers par bureau. Ce nombre est revu à la hausse dans les zones dites sensibles et à risques».
La mission des policiers, selon Madjid Saâdi, est également d’assurer des opérations d’escorte des urnes en présence des chefs de centre à l’issue du vote, sans négliger l’application rigoureuse de l’interdiction de l’arrêt ou le station des véhicules prêt des centres de vote.
Il faut rappeler que depuis le début de la campagne électorale, les éléments de la police ont été sur tous les fronts, ne se ménageant aucun moment de répit dans la mesure où 90% des meetings se sont déroulés dans les zones urbaines et que les quartiers généraux des partis se trouvent au cœur des zones citadines relevant de la compétence de la DGSN.
Ceci, nonobstant le fait que les directives du général major, Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale vont dans le sens où les services de police mobilisés ont le devoir de sécuriser les différents lieux de rassemblement des citoyens, les marchés, la surveillance et le contrôle du mouvement des transports de marchandises et le contrôle de l’organisation des marchés hebdomadaires.
Aussi, révèle notre source, la surveillance des axes routiers par des patrouilles motorisées, et l’établissement de barrages de contrôle aux entrées dans les zones urbaines pour garantir la fluidité de la circulation routière et sécuriser la mobilité des usagers de la route, se feront en continu, et cela avec l’appui des unités aériennes particulièrement dans les grandes villes, comme Alger, Oran, Constantine et Séti