Vendredi à Hadjout, le match USMM Hadjout – USM Bel Abbès a été arrêté à la 77’ suite à une bagarre générale entre joueurs, suivie d’un envahissement du terrain. Devant la gravité de la situation, l’arbitre Salim Aouina n’avait d’autre alternative que l’arrêt de la partie.
La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) va prendre la suite pour situer les responsabilités et statuer sur cette affaire, qui est loin d’être un fait isolé. La semaine dernière, une rencontre de Ligue 1 (CRB Aïn Fakroun – CS Constantine) a été émaillée d’incidents.
Dans les divisions inférieures, c’est pire. Ni les sanctions disciplinaires ou financières ni les mises en garde n’ont fait reculer le phénomène de la violence. Les campagnes de sensibilisation ne produisent nullement les effets escomptés. La violence dans les stades s’est durablement installée. Il faut dire qu’elle est quelque part alimentée et encouragée par les structures du football elles-mêmes. Le parti pris dans certaines affaires, l’inobservation des règlements, la politique de deux poids, deux mesures et le clientélisme ont totalement anéanti la crédibilité et la partialité des «juges» du football. En football, il existe une justice à deux vitesses qui alimente et nourri le ressentiment des «laissés pour compte» et fragilise considérablement leur confiance.
La violence dans les stades, au-delà des autres raisons qui n’ont rien à voir avec le football et qui l’alimentent, témoigne plus que jamais de la faillite d’un système dont le seul souci est son maintien. Ses règlements en matière disciplinaire et surtout leur application et leur mise en œuvre sont sujets à tous les doutes quant à sa volonté et sa capacité à juguler la violence dans les stades. Celle-ci est omniprésente dans le football depuis des années. Elle se manifeste de manière récurrente dans l’espace du football. C’est la preuve d’une faillite dans la politique et la conduite des affaires du football, en attendant une énième campagne de sensibilisation pour leurrer l’opinion sportive.
