Et pour cause, l’agression sauvage dont ont été victimes plusieurs joueurs du club de la Mekerra, à l’entrée des vestiaires du stade de Bouakeul, sous les yeux du délégué du match Nacerddine Baghdadi, a provoqué la colère et la consternation des dirigeants et du staff technique de l’USMBA.
Après ces incidents, qui ternissent encore plus l’image du football national, les dirigeants de l’ASMO ont eu toutes les peines du monde à convaincre leurs hôtes, notamment l’entraîneur Bira et le président du club, Benchinoune, de fouler la pelouse du stade Bouakeul.
Selon des témoins oculaires, des personnes étrangères à la famille sportive se sont ruées sur les camarades de Belkaïd, à coups de poing, alors que ces derniers se dirigeaient vers les vestiaires. Un joueur était particulièrement visé : Hocine Achiou, meilleur buteur du championnat de Ligue 2.
L’un des agresseurs lui a asséné plusieurs coups de poing, n’hésitant pas à en distribuer à d’autres aux joueurs qui tentaient de le repousser. Le visage complètement ensanglanté, Achiou n’a dû son salut qu’à l’intervention de policiers en faction, lesquels n’avaient assurément pas pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de l’équipe visiteuse.
Contacté hier, le président de l’USMBA, Tayeb Benchinoune, a dénoncé les actes de violence qui ont ciblé, vendredi, ses joueurs au stade Bouakeul. «Ce sont des actes gravissimes et injustifiables», a-t-il indiqué. Selon lui, l’agression a été mentionnée sur la feuille de match par le délégué du match et une plainte va être déposée auprès de la justice.
En attendant, les instances dirigeantes du football sont de nouveau interpellées face à la récurrence d’actes de violence à l’encontre de joueurs professionnels et dont les auteurs concourent à instaurer un climat de terreur dans les stades du pays. A la faveur du résultat nul décroché vendredi à Oran, l’USMBA conserve sa première place en tête du classement général de la Ligue 2, avec 33 points.
