Le gouvernement « incapable » de résoudre les problèmes des citoyens!
Les partis de l’opposition et des personnalités politiques sont unanimes à dire que les événements qui secouent Touggourt dans la wilaya de Ouargla, tout comme ceux de Ghardaïa, Tizi Ouzou et autres régions du pays, sont un résultat de l’incapacité de l’Etat de prendre en charge les droits constitutionnels des citoyens.
En outre, ils ont reproché à l’Etat de desserrer l’étau du trésor public pour acheter la paix sociale, affirmant que le traitement du pouvoir avec ces « soulèvements » avec une sorte de calmants et du bricolage.
Pour Tahar Benaibeche, président du parti du Fajr jadid, il n’est pas possible de résoudre les problèmes sans un pouvoir légitime, estimant qu’en l’absence de la légitimité, le pouvoir recourt systématiques à d’autres procédés pour traiter de la situation.
«C’est du bricolage, le fait de débloquer de l’argent pour résoudre ce genre de problèmes et ça n’a rien à voir avec les politique d’un système légitime », estime Benaibeche. Se penchant sur les événements ayant éclaté à Touggourt, il dira que « le Sahara n’a besoin ni d’étude ni beaucoup de temps pour distribuer des lots de terrain aux habitants », qualifiant également d’«honteux, le fait d’octroyer la somme de 60 millions d’indemnisation aux familles des deux victimes».
Selon lui, ce n’est point de cette manière que l’on traite de ces problèmes, qui nécessitent plutôt le recours à la loi et à la transparence totale loin de toutes pressions. « Lorsque le pouvoir s’affaiblit, le peuple exerce sur lui la pression, c’est qui entrainera un déséquilibre », explique-t-il.
Le secrétaire général du mouvement El Islah, Djahid Younsi a, de son côté, considéré que ce qui se passe à Touggourt traduit l’incapacité de l’Etat de garantir les droits constitutionnels et sociaux des citoyens, affirmant que le problème ne se limite pas à Ouargla ou Ghardaïa, mais il étend à toutes les wilayas du pays. « Il devient très évident que l’Etat fuit ses responsabilités », juge-t-il.
« Il est regrettable que le pouvoir continue de recourir à de vieux procédés pour résoudre ces problèmes, dont il ne recherche pas les causes réelles, en se contentant de donner des calmants provisoires », ajoute-t-il.
Quant au député du FJD, Lakhdar Benkhellaf, il estime que le problème reflète la réalité du pays tout entier, et c’est ce qui discrédit, selon lui, les rapports selon lesquels les Algériens sont heureux et vivent dans la prospérité qu’il juge infondés.
« L’Etat fait fréquemment recours au trésor public pour apaiser la tension. Les jaloux de la nation doivent intervenir pour éteindre le feu, et le pouvoir doit tirer des enseignements », ajoute-t-il.
Pour Mohamed Daoui, député du parti El Karama a réclamé des solutions radicales pour le problème, indiquant que l’Etat jouisse d’une très bonne santé financière lui permettant de résoudre les différents problèmes et d’améliorer le niveau de vie des citoyens.
Selon Hamdadouche Nasser, député d’AAV, les événements ayant éclaté à Touggourt et dans d’autres régions du pays sont une conséquence directe du fait de ne pas assumer la responsabilité politique de prendre en charge les revendications des citoyens.