Le défunt, un des doyens de la presse sportive africaine, était l’un des meilleurs connaisseurs du football africain qu’il a servi durant un demi-siècle. Jeune bachelier tunisien au début des années 1960, il était parti faire des études de médecine dans l’ex-Tchécoslovaquie. Très vite, il se détourna du serment d’Hippocrate pour embrasser la carrière de journaliste, qui était sa passion. Au fil des ans, il a acquis une notoriété sans égale grâce à sa profonde connaissance du ballon rond et surtout sa compétence et son professionnalisme. Il collabora longtemps avec Miroir du football, une référence, avant de rejoindre la commission des médias de la Confédération africaine de football (CAF) en 1988, au lendemain de l’élection de Issa Hayatou au poste de président de l’instance continentale.
Par la suite, il fera partie de la commission des médias, à la demande de Joseph Sepp Blatter. Ses relations avec les responsables de la CAF se sont tendues au début des années 2000, lorsqu’il a rejoint le camp de Blatter.
Mahjoub Faouzi avait considérablement réduit ses activités au lendemain de son passage sur le billard à Paris, il y quatre ans. Il ne s’est plus relevé de l’intervention qu’il a subie. Samedi, quelques heures avant sa disparition, il a reçu, à l’hôpital, la visite du président de la CAF, Issa Hayatou. Les deux hommes s’étaient brouillés depuis des années. Mahjoub Faouzi était la mémoire du football africain. Sa disparition est une perte pour la presse et le football africains.
