Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, a estimé hier, à Mascara, que la supervision du scrutin du 4 mai prochain par la justice est une «garantie de la crédibilité et de l’intégrité» de ces législatives.
Intervenant devant des magistrats et des avocats, à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège du tribunal de Tighennif, dans le cadre de sa visite de travail dans la wilaya, le ministre a souligné que le rôle de la justice à superviser les prochaines législatives, tant au sein de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) ou à travers d’autres niveaux de représentation est une «garantie de la crédibilité et du bon déroulement» de cette consultation électorale. Le garde des Sceaux a considéré que les prochaines législatives revêtent une grande importance pour le pays du fait qu’elles soient la première échéance électorale à être organisée conformément aux dispositions de la Constitution, amendée en mars 2016. Celle-ci offre des garanties pour l’exercice démocratique en Algérie, préconise des réformes profondes assurant au pays la stabilité et garantit au citoyen ses droits dans le cadre d’un Etat fort, respectueux, juste et stable, a-t-il souligné. M. Louh a, par ailleurs, considéré que la réussite de ce rendez-vous électoral traduira l’évolution démocratique en Algérie et renforcera l’immunité du pays contre toute tentative d’atteinte à sa sécurité, à sa stabilité et à son unité pour lesquelles des millions d’Algériens ont sacrifié leurs vies.
M. Louh s’est enquis de l’état d’avancement des structures relevant de son département ministériel et procédé à l’inauguration d’un tribunal à Tighennif doté d’un ascenseur panoramique pour les personnes à mobilité réduite et de quatre résidences. Le ministre après avoir écouté toutes les données et statistiques de l’activité judiciaire dans la wilaya n’a pas manqué de mettre en relief la modernisation du secteur,la formation du personnel de la magistrature sans omettre le volet des archives qui constitue la pièce maîtresse de l’action judiciaire dans son action au profit du justiciable. Dans son allocution devant les magistrats, avocats et cadres de son département, le ministre a plaidé pour une justice moderne qui répond aux aspirations des justiciables dans la protection des libertés et droits devant les tribunaux et cours de justice. Les réalisations de Sig et Tighennif, dira le ministre s’ajoutent à celles de Bouhanifia, soit un plus pour le rapprochement du justiciable de la justice suivant une implantation géographique tenant compte de la proximité et ce dans le cadre des grands projets de développement .L’évaluation de l’action judiciaire, l’application de la carte judiciaire, des points sur lesquels le ministre est longuement revenu. La lutte contre les fléaux sociaux, la criminalité ,la corruption, la drogue et le blanchiment d’argent, ce sont les actions qui permettent au secteur de la justice d’assainir le contexte par une lutte implacable. M. Louh a également insisté sur la nécessité de la généralisation de l’informatique pour la facilitation de la délivrance des documents administratifs et beaucoup de progrès ont été réalisés dans ce domaine.
La grande responsabilité de l’autorité judiciaire dans la concrétisation du principe de la justice et son enracinement dans la société est une conviction à promouvoir dans la protection des libertés et des droits et des personnes en donnant comme exemple dans ce sens qu’en 2012, il manquait 10 cours de justice mais aujourd’hui, toutes les wilayas en sont pourvues et la toute dernière a été ouverte à Tissemsilt. Le ministre a indiqué enfin qu’il compte mettre un plan de formation pour les journalistes dans le domaine judiciaire et ce en concertation avec les parties concernées.
A. Ghomchi avec APS