Au troisième jour du lancement de la commercialisation de la 3G, les agences commerciales des trois opérateurs de téléphonie mobile à Alger étaient prises d’assaut par les citoyens en quête d’informations et de renseignements sur cette nouvelle technologie.
Cette nouvelle offre intéresse de nombreux clients de tous âges qui ont afflué en masse vers les agences commerciales de Mobilis et Oreedoo (ex-Nedjma) du centre-ville, rue Didouche Mourad précisément, pour se doter de cette nouvelle technologie ou surtout se renseigner à son sujet.
Chez l’opérateur Oreedoo, les employés s’efforcent de répondre à toutes les préoccupations aussi bien d’anciens abonnés désireux d’appliquer la 3G sur leurs cartes SIM que de nouveaux clients.
Les questions qui reviennent le plus concernent les prix, le débit de connexion à l’Internet et la couverture assurée par la puce 3G.
Tandis que certains clients se sont munis d’avance d’une copie de leur carte d’identité nationale dans la perspective d’un nouveau contrat avec l’opérateur pour l’insertion de la 3G dans l’ancienne puce.
D’autres, par contre, ont montré une réticence vis-à-vis des prix appliqués et un certain scepticisme en ce qui concerne le débit proposé. Insatisfait et non convaincu par l’offre, un client reproche à l’opérateur d’avoir émis des SMS à destination de ses abonnés avec un numéro fictif estimant qu’il s’agissait d’une « manœuvre pour attirer les clients ».
Un autre client a préféré ne pas adopter la 3G en raison du faible débit. « 50 mégaoctets ne sont même pas suffisants pour consulter un journal en version électronique », déplore-t-il.
L’agence commerciale de Mobilis sise à la Grande Poste n’a pas désempli de clients et autres curieux qui n’ont pas cessé d’assaillir le personnel d’accueil de questions. Au lieu de s’adresser directement aux clients, les employés se sont contentés de distribuer des dépliants comportant des informations sur cette nouvelle technique en langue française sans fournir le moindre effort pour répondre aux clients ne maîtrisant pas cette langue.
Réagissant à ces comportements, de nombreux clients ont préféré s’adresser à d’autres agences commerciales du même opérateur pour tenter de satisfaire leurs interrogations.
Tandis que les jeunes attendent de la 3G non seulement, une facilitation de la recherche d’informations académiques, notamment pour les étudiants mais aussi de rester en contact sur les réseaux sociaux, les plus âgés voient en cette nouvelle technologie, un moyen permettant au citoyen algérien d’être à la page dans le monde des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Contrairement à Oreedoo qui a passé de nouveaux contrats avec les clients en maintenant leur ancien numéro, Mobilis proposera, dans les prochains jours, de nouvelles puces dotées de la 3G.
Par contre, les deux agences commerciales de l’opérateur « Djezzy », sises à la place Audin et Bir Mourad Raïs étaient pratiquement désertes. La direction générale n’a pas donné d’instructions pour lancer la commercialisation de la 3G.
L’Autorité de régulation de la poste et télécommunications (ARPT) avait annoncé jeudi dernier que les trois opérateurs de téléphonie mobile en Algérie pouvaient lancer la commercialisation du service de la 3G dans les wilayas respectives conformément au cahier des charges.
