Afin de bien mesurer les avancées de la nouvelle berline 508, nous avons effectué un essai sur la version GT de l’ancienne génération.
Il ne s’agit pas ici de décortiquer le style du haut de gamme de Peugeot mais de prendre la mesure d’un modèle qui tire sa révérence puisque déjà remplacé par une nouvelle offre qui, selon Peugeot, est l’incarnation de tout ce qui se fait de mieux dans l’industrie automobile. Il nous faudra donc patienter quelques semaines avant de découvrir cette nouvelle 508 présentée pour la première fois en juin dernier à Londres.
En attendant, regardons de plus près sa devancière dans sa finition GT qui affiche une puissance de 204 ch développée par une mécanique HDI 2.2l disposant d’un couple extrêmement généreux avec ses 450 Nm. Accouplé d’office à une boîte de vitesses automatique à six rapports, il rejette 154gr de CO2 par kilomètre. A défaut de posséder une sonorité particulière, ce moteur HDi FAP déploie un sacré tempérament, n’ayant aucun mal à emmener le poids malgré tout conséquent de la berline. Encore plus plaisant, notre consommation, sans vraiment faire attention, n’a pas dépassé le 8 l/100km et l’insonorisation soignée de l’habitacle le rend discret aux oreilles des passagers.
Autre motif de satisfaction, la 508 GT, au contraire de ses petites sœurs, qui se contentent d’un pseudo McPherson, fait appel au train avant à double triangle et pivot découplé, au bénéfice d’un comportement irréprochable. A l’aise en toute circonstance, la 508 GT avalera avec autant de bonheur des centaines de kilomètres d’autoroute ou de routes de campagne. Ses aptitudes à rester coller à l’asphalte sont remarquables et le plaisir se fait davantage ressentir quand on s’aventure à presser la pédale de droite en virant alors que la voiture reste définitivement dans sa trajectoire.
Vif et tranchant, le train avant permet de placer la Peugeot précisément, quelle que soit la courbure du virage. Un vrai bonheur. La transmission automatique convient parfaitement au moteur, et tout au plus lui reprochera-t-on parfois une certaine lenteur lorsque l’envie subite nous vient de hausser le rythme. Les choses s’améliorent toutefois avec le mode sport, commandé par un bouton sur la console. De plus, et pour mieux apprécier son caractère sportif, la GT est dotée d’office de palettes au volant, de quoi prendre les choses en mains, au sens propre!
Le vaisseau amiral de Peugeot met les petits plats dans les grands pour choyer ses occupants. L’équipement, pléthorique, fait pâlir de jalousie ses concurrentes teutonnes chez lesquelles il faudra pieusement piocher dans le coûteux catalogue des options pour atteindre le même niveau. La 508 GT reçoit en outre en dotation d’origine la boîte auto, les jantes de 18″, la climatisation bi-zone (quadri-zone en option), le régulateur et limiteur de vitesse, la détection d’obstacle avant-arrière, le détecteur de sous gonflage, le système de navigation, le Bluetooth, l’affichage tête haute avec indication GPS, l’accès et le démarrage mains libres, le frein de stationnement électrique, l’ordinateur de bord, le toit panoramique vitré, les phares aux xénon directionnels et adaptatifs, l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, les sièges cuir à réglage électriques et chauffants,…
Pour ceux qui veulent toujours trouver à redire, on mégotera sur l’absence de rangement, particulièrement à la base de la console centrale, de la caméra de recul ou de l’écran tactile facilitant l’intuitivité des commandes. Peu de choses au regard de la somme de qualités réunie par cette berline aussi puissante que plaisante à conduire, aussi richement équipée que bien finie et aussi élégante qu’habitable.
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