Quatre parmi les brûlés de l’incendie volontaire perpétré, vendredi dernier, dans une mosquée de Bijen, 90 km de Tébessa, sont toujours sous surveillance médicale.
Leur état est jugé très grave, apprend-on auprès de leurs familles. Dans l’après-midi de mardi, deux parmi les trente personnes brûlées ont succombé à leurs blessures à l’hôpital de Batna. Il s’agit de Hafdhallal Melal, 44 ans, père de deux enfants, adjoint d’éducation, et Menasar El Ayach, 52 ans, fellah. Un troisième citoyen est décédé mercredi dernier ; il s’agit de Mohamed Larbi Maouche, âgé de 83 ans.
Les trois victimes souffrant de brûlures du 3e degré ont été évacuées parmi d’autres à l’hôpital de Aïn Touila dans la wilaya de Khenchela, avant d’être admises au service des grands brûlés à l’hôpital de Batna. Mercredi, les habitants de cette petite ville de quelques milliers d’âmes étaient sous le choc. La terreur régnait encore après l’incendie survenu dans la mosquée de la ville.
Pour rappel, vendredi dernier alors que les fidèles s’apprêtaient à accomplir la prière, ils furent aspergés avec de l’essence mélangé avec du sable, pour avoir l’effet de propagation rapide, par un trentenaire qui y a mis le feu. L’auteur de cet acte a été aussitôt arrêté. Il s’agit de Noureddine Khaldi, 35 ans, chômeur.
Il a reconnu à la brigade de la Gendarmerie nationale qu’il visait le maire de la commune de Bijen. Parmi ses cibles figurent aussi son père et son frère. Mercredi dernier, avant l’enterrement des victimes, les rues de la ville étaient désertes et les commerces et les cafés ont baissé rideau en signe de deuil.