Ma fille me ment, mon fils me ment…
Pourquoi l’enfant ment-il? Où situer la limite entre mensonge et vérité?
Dans quelle mesure peut-on dire qu’un enfant ment quant il relate à sa façon, c’est-à-dire de manière subjective, un événement qui sera différemment raconté par un autre enfant?
A quoi sert le mensonge? Que faire devant l’enfant qui ment?
Pourquoi l’enfant ment-il? Les raisons sont nombreuses et elles ne sont pas exhaustives
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Pour se déculpabiliser.
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Pour ne pas décevoir et continuer à plaire.
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Pour ne pas être en position de faiblesse parce qu’il a peur de ne plus être aimé.
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Pour se rassurer « ce ne peut pas être moi ».
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Pour enjoliver une réalité qui ne le satisfait pas totalement.
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Parce que son entourage est trop exigeant à son égard et que pour vivre comme un enfant, il doit échapper quelques fois à ses contraintes par le mensonge.
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Pour s’inventer un personnage qu’il aimerait être (Cf. l’ami imaginaire entre 3 et 6 ans qui opère des miracles!).
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Pour garder un jardin secret et se donner le droit d’être autonome et de ne pas tout dire.
C’est pour cette dernière raison, entre autre, que « mentir n’est pas toujours une mauvaise chose », écrit C.Halmos, psychanalyste.
Et parfois, mentir assure la survie de l’enfant quand ses parents sont intransigeants voire maltraitants.
Que faire face à l’enfant qui ment?
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Ne pas le culpabiliser, ni le juger – rappelez-vous quand vous étiez enfant…
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Ne pas se mettre en colère, ça ne sert à rien sinon à faire baisser votre tension.
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Lui dire que vous désapprouvez son comportement mais évitez l’affrontement.
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Essayez de comprendre avec lui les circonstances qui l’ont amené à mentir.
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Assurez-le de votre amour quoiqu’il arrive.
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Sachez que vers 7 ans, certains enfants se jugent sévèrement. Ils s’en veulent, croient qu’ils ne sont plus « aimables » et se punissent en se dévalorisant.
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Expliquez-lui que beaucoup de personnes ont peur de dire la vérité, mais qu’il peut avoir confiance en vous, et que, quoiqu’il ait fait, vous continuez à l’aimer.
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N’insistez pas pour qu’il vous dise la vérité, il va se replier sur lui-même et vous ne pourrez plus communiquer.
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Si vous vous êtes trompé(e), admettez-le, demandez pardon, et dites-lui que vous êtes inquiet(e) de le voir agir de la sorte.
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S’ il se bute, vous pouvez lui dire que vous le comprenez, que quelques fois ce n’est pas facile de dire vrai, qu’on peut se sentir honteux d’avoir menti, « je ne sais pas si tu dis vrai ou faux, mais si tu dis faux, tâche de ne pas recommencer, si tu dis vrai, pardonne-moi de douter de toi ».
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Utilisez des poupées ou des histoires pour aborder le problème.