Pour l’instant, le plan de charge de 400.000 logements suffit « à faire le bonheur » des responsables du programme AADL. AADL 3, ce ne sera donc pas pour tout de suite. Des commentateurs pressés ont conclu que la formule était condamnée et qu’elle « serait abandonnée à l’avenir au profit de la promotion immobilière privée ou publique ».
Une conclusion imprudente. L’éventualité de voir cohabiter à l’avenir la formule du logement social « gratuit » avec le seul « logement promotionnel » hors de portée pour la majorité de la population est précisément la situation que les formules, LSP d’abord et AADL ensuite, ont voulu éviter au cours des deux dernières décennies.
Il est très peu probable que, même dans une situation financière plus compliquée, l’État renonce à un instrument qui permets de favoriser l’accession des classes moyennes algériennes au logement. Il y a pour cela une bonne raison : le prix de ce type de logement est désormais très loin d’être symbolique : « 50.000 dinars par m² » en moyenne , selon le DG de l’AADL.
Les bénéficiaires des programmes AADL se montrent également très disciplinés en matière de « paiements des charges et des loyers » et on évoque à ce propos un taux de recouvrement de 90%.