La solution : l’institution militaire. C’est ce qu’a laissé entendre Abdelkader Merbah, président du Rassemblement national républicain (RPR), lors d’une conférence de presse animée, hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le conférencier, tout en rejetant l’élection présidentielle prochaine, en appelle aux militaires, ceux qui avaient «ramené un Président en 1999», précise-t-il, pour prendre les choses en main et organiser des élections transparentes qui permettront de passer le pouvoir aux civils.
Commentant la décision du ministre de l’Intérieur d’interdire les rassemblements des partis ayant prôné le boycott des prochaines joutes électorales, M. Merbah a estimé que «le gouvernement veut faire entendre une seule voix et étouffer l’autre avis». Cet ex-député FLN a réitéré la position de son parti vis-à-vis du rendez-vous électoral d’avril 2014 : «On n’ira pas à une élection présidentielle truquée d’avance, car les urnes ne peuvent pas provoquer le changement du système qui ne peut pas s’opérer de l’intérieur.» Et de souhaiter, encore une fois, «que l’institution militaire se ressaisisse». A fortiori, pour le président du RPR, «la République est privatisée, personnalisée. Elle est entre les mains d’un groupe de personnes qui gravitent autour d’un Président malade».