Abdelmoumène Rafik Khelifa, ex-patron du groupe Khalifa et principal accusé dans l’affaire Khalifa, a été condamné mardi à une peine de 18 ans de prison par le tribunal criminel de Blida. Le tribunal a également condamné Moumène Khelifa à une amende d’un million de dinars et la confiscation de tous ses biens.
Le prévenu est poursuivi pour les chefs d’inculpation que sont notamment « association de malfaiteurs, abus de confiance, faux et usage de faux dans des documents administratifs et bancaires, corruption, et banqueroute frauduleuse ».
Des chefs d’accusation ayant conduit le même tribunal à prononcer, lors du premier procès qui s’était déroulé en son absence en 2007, une peine par contumace d’emprisonnement à perpétuité.
Lors du procès en cours, entamé le 4 mai dernier, le procureur général, Mohamed Zerg Erras avait requis la même peine, en même temps que la confiscation de tous les biens de l’ex-richissime homme d’affaires.
Affaire Khalifa: 18 condamnations et 53 acquittements pour les 71 prévenus (verdict)
Des peines d’emprisonnement, dont certaines avec sursis, ont été prononcées mardi par le tribunal criminel de Blida à l’encontre de 18 prévenus, dont le principal accusé dans le procès de l’affaire Khalifa Bank, Abdelmouène Rafik Khelifa alors que les 53 autres accusés ont bénéficié d’un acquittement.
Le tribunal criminel de Blida, présidé par le juge Antar Menouar, a condamné Abdelmoumène Khelifa à 18 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 1 million de dinars et de la confiscation de tous les biens précédemment en sa possession.
A la lecture du verdict, le juge Menouar a précisé que l’inculpé ne pouvait bénéficier des « circonstances atténuantes » prévues par les dispositions du code pénal, tout en annonçant son acquittement du seul chef d’inculpation relatif au « trafic d’influence ».
Outre cette peine maximale, le tribunal a prononcé une condamnation de 10 ans de détention ferme à l’encontre de Djamel Guelimi, le bras droit de l’ex-propriétaire du groupe Khalifa, et contre lequel le procureur général, Mohamed Zerg Erras, avait requis une peine de 20 ans d’emprisonnement.
L’ex-directeur de la sécurité au sein du groupe Khalifa, Abdelhafid Châachou, a été condamné, pour sa part, à 8 ans de détention ferme, assortis d’une amende de 500.000 DA et de la confiscation de sa villa sise à Chéraga (Alger). Le représentant du parquet avait requis, quant à lui, une peine de 20 ans d’emprisonnement ferme.
Une peine de 8 ans d’emprisonnement ferme, en sus d’une amende de 1 million de DA a été également requise contre l’ex-directeur de l’agence de Khalifa Bank à Chéraga, Mir Omar et de l’ex-directeur de l’agence de ladite banque à Blida, Belaid Kechad.
A l’encontre de ces deux prévenus, le même procureur général avait requis une peine de 15 ans de détention ferme, rappelle-t-on aussi.
Une peine de 6 ans a été, par ailleurs, prononcée à l’encontre des prévenus Badreddine Châachou, ex-agent de sécurité au sein de l’ex-groupe Khalifa et d’Issir Idir Mourad, ancien directeur de l’agence de Staouéli de la Banque de développement local (BDL). Le premier a été également condamné au payement d’une amende de 200.000 DA et la confiscation de son appartement sis à El-Achour (Alger).
Le représentant du ministère public avait requis, quant à lui, une peine de 20 ans à son encontre et une autre de 15 ans s’agissant d’Issir Idir Omar.
Une (1) année d’emprisonnement avec sursis a été la peine la moins lourde prononcée par le tribunal criminel de Blida à l’encontre de M. Ali Aoun, ex PDG de Saidal.
Le tribunal a acquitté 53 prévenus parmi les 71 accusés dans le procès, dont 21 sont en détention.
Procès Khalifa: le délibéré de l’action civile sera prononcé lundi prochain
Le délibéré de l’action civile sera prononcé lundi prochain dans le cadre du procès de l’affaire Khalifa, a annoncé mardi le président du tribunal criminel de Blida, Antar Menouar.
Lors du verdict lu en fin de matinée par le juge Menouar, des peines d’emprisonnement (ferme et avec sursis) variées avaient été prononcées à l’encontre de 18 prévenus sur les 71 impliqués dans cette affaire alors que 53 autres ont bénéficié d’un acquittement.
La peine la plus lourde a concerné le principal accusé, Abdelmoumène Rafik Khelifa, condamné à 18 ans de réclusion ferme, assortie d’une amende de 1 million de DA et de la confiscation de l’ensemble de ses biens.
Une peine jugée « sévère » par l’un de ses avocats, Merouane Medjhouda, qui entend « introduire en principe et à 99% » un pourvoi en cassation, a-t-il affirmé dans une déclaration à l’APS.
Outre des peines allant de 10 à 6 ans d’emprisonnement ferme prononcées à l’encontre d’autres accusés, le tribunal a requis également la condamnation du notaire de Abdelmoumène Khelifa, Omar Rehal, à cinq ans (5) d’emprisonnement, pour lequel le procureur général, Mohamed Zerg Erras, avait requis 15 ans de détention ferme.
Le prévenu, notons-le, avait purgé 18 mois au titre de la peine de dix (10) ans prononcée lors du procès de 2007, des soucis de santé aggravés par son âge avancé l’ayant empêché de mener à terme sa condamnation.
L’ex-conseiller sportif de Abdelmouméne Khelifa, Meziane Ighil Ali, a été condamné, pour sa part, à trois (3) ans d’emprisonnement ferme avec confiscation de sa villa à Chéraga alors que le procureur général, avait requis contre lui une peine de 15 ans de détention ferme.
La même peine (3 ans de prison ferme), assortie d’une amende de 5.000 DA a été prononcée par le tribunal à l’encontre de l’ancien directeur de l’agence de la Caisse nationale de retraite (CNR) d’Oum-El-Bouaghi, Toufik Djedidi. Le représentant du ministère public avait requis à son encontre 5 ans de détention en sus d’une amende de 5.000 DA pour les chefs d’inculpation de « corruption, de trafic d’influence et d’acquisition de privilèges ».
Autant d’années de détention pour les mêmes charges ont été, en outre, prononcées à l’encontre de l’ancien directeur de l’Ecole de police de Ain-Benian, Adda Foudad, en sus d’une amende de 20.000 DA alors que le procureur général avait requis la peine de 7 ans de détention ferme, assortie d’une amende de 50.000 DA.
Le même tribunal a, en outre, condamné les accusés Nouredine Dahmani et Salim Larbi à une peine, chacun, de deux (2) ans d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende de 20.000 DA. Sachant qu’une peine de cinq années (5) de détention ferme avait été requise à leur encontre par le représentant du ministère public.
La peine d’une année avec sursis, la moins lourde du verdict, a été prononcée par le tribunal criminel de Blida à l’encontre de l’ex-PDG du groupe Saidal, Ali Aoun, pour le chef d’inculpation de « corruption ». Le procureur général, Mohamed Zerg Erras, avait requis, lors de l’audience du 7 juin dernier, une peine de cinq (5) ans, assortie d’une amende de 5.000 DA à son encontre.
A l’issue de la lecture du verdict, le juge Antar Menouar, a fait savoir aux prévenus ayant été condamnés de la disposition du code pénale prévoyant le délai de huit (8) jours pour interjeter appel.