Le vice-président du comité national de la Conférence consultative politique en visite officielle en Algérie à partir d’aujourd’hui.
Le vice-président du comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), Chen Yuan, effectuera, à partir d’aujourd’hui, une visite officielle de trois jours en Algérie, à la tête d’une importante délégation parlementaire, à l’invitation du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, indique un communiqué du Conseil. Lors de sa visite, le vice-président du comité national de la CCPPC aura des entretiens avec plusieurs responsables du Parlement et du gouvernement, ajoute le communiqué.
M. Messahel évoque l’état de la coopération avec le Vice-ministre du Commerce
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a reçu hier à Alger le Vice-ministre chinois du Commerce, Yu Jianhua, qui effectue une visite de travail en Algérie, avec lequel il a évoqué l’état de la coopération entre les deux pays, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères. M. Messahel a procédé avec le responsable chinois à «une évaluation de l’état de la coopération bilatérale, notamment dans son volet économique, et à un échange de points de vue sur les voies et moyens de son renforcement et sa diversification, à la faveur de la mise en œuvre du Plan d’action quinquennal de partenariat stratégique global entre l’Algérie et la Chine pour la période 2014-2018», a précisé la même source. Tout en se félicitant de «l’excellence» des relations politiques et de la qualité de coopération et du partenariat mutuellement avantageux qui lient l’Algérie et la Chine, les deux parties ont mis en exergue «la similitude de leurs analyses et l’identité de leurs points de vue sur l’essentiel des dossiers de l’actualité internationale». Pour rappel, les relations d’amitié et de coopération traditionnelles liant l’Algérie et la Chine ont été hissées au niveau d’un partenariat stratégique global, suite à la décision conjointe prise, en 2014, par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le Président de la République Populaire de Chine, XI Jinping.
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Signature d’un accord portant sur un don de 30 millions de dollars
Financement de projets en Algérie
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Noureddine Ayadi, et le vice-ministre chinois du Commerce et représentant adjoint du Commerce de la Chine, Yu Jianhua, ont signé hier à Alger un accord de coopération économique et technique portant sur l’octroi par la partie chinoise d’un don d’un montant de 200 millions de yuans (l’équivalent de 30 millions de dollars). Ce don chinois est destiné au financement de projets de coopération en Algérie, notamment celui du Palais culturel et de loisirs pour les jeunes d’Alger qui avait déjà bénéficié d’un don d’un montant de 15 millions de dollars en 2016. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Culture, Smail Oulebsir, a signé avec le vice-ministre chinois un accord relatif à la mise en place d’une coopération technique au profit de l’Opéra d’Alger. La cérémonie de signature de ces accords s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. La partie algérienne a tenu à exprimer, au nom du gouvernement algérien, ses remerciements à l’endroit du gouvernement chinois pour cette nouvelle marque d’amitié et de solidarité, qui témoigne des liens forts et séculaires de coopération et de respect mutuel entre l’Algérie et la Chine. La signature de ces accords a été précédée par une rencontre entre M. Ayadi et M. Jianhua, durant laquelle les deux parties se sont engagées à développer davantage les relations bilatérales entre les deux pays à travers des «actions concrètes». Dans une déclaration à la presse, M. Oulebsir a mis en exergue l’importance de la coopération entre l’Algérie et la Chine liées par des «relations historiques et fraternelles». Pour sa part, M. Jianhua a fait savoir que les deux parties ont fait le bilan de la coopération existante entre les deux pays et se sont penchées sur la manière de la développer davantage. Le consensus dégagé à l’issue de ces entretiens «est de prendre notamment des actions concrètes pour développer davantage les bonnes relations déjà existantes» entre les deux pays, a insisté
M. Jianhua. Dans ce cadre, il a affirmé que le gouvernement chinois va veiller à continuer à encourager les sociétés chinoises à venir s’installer et investir en Algérie.
Les relations bilatérales, selon lui, sont marquées par une «confiance politique et stratégique» et une collaboration «mutuellement avantageuse» sur le plan économique. Le vice-ministre chinois du Commerce a ainsi exprimé sa «confiance» quant aux perspectives et aux potentialités du marché algérien. Pour rappel, sur le plan d’échanges commerciaux, la Chine est classée depuis 2013 premier fournisseur de l’Algérie. En 2016, elle avait exporté vers l’Algérie pour un montant de 8,4 milliards de dollars.
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Expérience chinoise d’édification et gestion du développement urbain
À l’honneur à Ouargla
L’expérience chinoise dans l’édification, la gestion du développement urbain et la bonne gouvernance des villes a été au centre d’une session de formation ouverte, hier à Ouargla, à l’initiative du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire (MICLAT).
Mise sur pied avec le concours de l’Académie chinoise de la bonne gouvernance, cette rencontre, qui s’inscrit au titre de la mise en œuvre d’un accord signé entre l’Algérie et la Chine et portant formation de 140 cadres de l’administration centrale et locale du MICLAT, s’assigne, entre autres objectifs, le développement des compétences et connaissances des participants en matière de développement urbain, en optant, comme modèle, pour les expériences chinoises réussies en la matière. Le soutien des gestionnaires des villes en Algérie en capacités et techniques leur permettant d’élaborer des plans et stratégies de développement local durable, de bénéficier des expériences chinoises «efficaces» dans le management urbain et l’urbanisation, ainsi qu’un échange d’idées entre chargés de planification urbain, font partie des objectifs assignés à ce regroupement, a expliqué le directeur central au MICLAT, M. Slimane Hamdi.
Les collectivités locales assument, à ce titre, un grand rôle, à travers les attributions réglementaires leur conférant les missions de planification et de gestion des villes et du territoire, en coordination avec les schémas directeurs d’aménagement du territoire, a expliqué le même responsable. Selon M. Hamdi, l’urbanisation et les modes de sa gestion sont devenus, devant l’existence de nombreux acteurs, ministères, agences spécialisées et administrations non intégrées, un problème à résoudre par les collectivités locales en tant qu’acteur exécutif et essentiel pour répondre aux attentes des citoyens et aux contraintes urbaines.
Le représentant de l’Académie chinoise de la bonne gouvernance, Pr Leo Dun Gachao, a indiqué, de son côté, que l’Académie s’attelle à mettre en œuvre la coopération bilatérale sino-algérienne à travers le projet de préparation et de formation de haut niveau sur les expériences chinoises dans l’édification des villes. L’intervenant a indiqué que la Chine connaît un grand développement en matière de gestion qu’elle entend partager avec la partie algérienne, pour relever les défis de gestion urbaine, de réalisation de la stabilité sociale et sécuritaire, et de développement efficace et durable.
La communication d’ouverture de ce regroupement, qu’abrite la salle de conférence de la station de production de Haoud-Berkaoui (Sonatrach) à Ouargla, axée sur «la planification de la ville et des ressources culturelles» a permis de passer en revue l’histoire de développement de la planification des villes chinoises, leurs spécificités et problèmes, les genres de ressources culturelles chinoises, les conditions de leur protection, exploitation et développement et le processus de développement de la planification des villes. Encadrée par une équipe de l’Académie chinoise de la bonne gouvernance, cette rencontre de formation de trois jours, à laquelle prennent part des cadres du MICLAT, des secrétaires généraux de nombreuses wilayas du pays et des chefs de daïra, donnera lieu à l’animation d’autres thèmes liés à «La sécurité générale de la ville et la mise en place d’une administration de gestion des cas d’urgences», «La formation à la culture des transports communs et la gestion de la ville» et «La gouvernance des cités urbaines en Chine», ont indiqué les organisateurs.
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Port Centre
Davantage d’efforts pour la mise en chantier dans les meilleurs délais
Abordant le projet du port Centre d’El Hamdania (Cherchell, wilaya de Tipasa), qui a aussi fait l’objet de discussions avec M. Ayadi, M. Jianhua a affirmé que la Chine souhaite que les deux parties continuent à conjuguer leurs efforts pour permettre la mise en chantier du projet «dans les meilleurs délais». Pour rappel, le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, avait annoncé récemment qu’une enveloppe de 150 milliards de DA a été allouée au titre du projet de loi de Finances 2018 pour la réalisation de la première tranche de ce projet. En vertu d’un protocole d’entente conclu en 2016, ce mégaport sera construit par une société de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises: CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company).
D’un coût de réalisation estimé à 3,3 milliards de dollars, cette infrastructure portuaire sera financée dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Le futur port d’El Hamdania doit être réalisé dans un délai de sept ans, mais sera progressivement mis en service dans les quatre ans qui suivent le lancement des travaux, avec l’entrée d’une compagnie chinoise, Shanghai Ports, qui assurera son exploitation. Avec 20 mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau), ce port en eau profonde sera non seulement destiné au commerce national par voie maritime, mais aussi aux échanges à l’échelle régionale. En effet, la structure comptera 23 terminaux d’une capacité de traitement de près de 6,5 millions de containers/an, avec 25,7 millions de tonnes/an de marchandises. Cette future infrastructure portuaire devra s’étendre sur une superficie de plus de 1.000 hectares et disposera d’une zone logistique de 2.000 hectares, comme il sera doté de 3.360 mètres linéaires de quai pouvant accueillir des navires de grande taille. (APS)