L’époque de triche aux examens avec des antisèches est révolue. Place au copiage « high-tech ». Leurs techniques? Elles sont ultra-développées, maniant technologie de pointe, non maîtrisées par leurs aînées, et astuces de grand-mère. Dans quelques jours débuteront les examens du BAC et ,juste après, ceux du BEM. Si vous êtes enseignant ce que vous lirez en dessous vous serait très utile. Si vous êtes un élève-candidat ceci est ce qu’il faudrait éviter.
Dans les pages Facebook, les élèves se vantent de leurs dernières inventions en matière de triche. Par exemple celle de porter baskets montantes, et écrire sur ses chaussettes et faire semblant de nouer ses lacets pour regarder les extraits de cours. Ou encore faire un enregistrement des cours sur son téléphone et mettre ses écouteurs (plus pratique pour les filles voilées). Il y a également ceux qui écrivent les réponses sur leur poignée et mettent des bracelets, alors que d’autres écrivent dans le couvercle d’une calculatrice.
Copier sur du papier chewing-gum (Photo trouvée sur Facebook)
Pour d’autres, la triche est une mission où seule l’ingéniosité triomphe. Cacher un aimant dans la gomme et coller un morceau de métal plat pour que si l’enseignant leur demande ce qu’ils font, ils referment la gomme et font semblant de gommer (voir ce lien en cliquant ici). L’utilisation des effaceurs à encre est parmi les autres « méthodes ». Ils prennent le côté qui efface et réécrivent sur une règle transparente (ou non) les textes, et pour pouvoir les lire il leur suffit simplement d’incliner la règle en fonction de la lumière.
Une autre manière de tricher avec le téléphone/@D.R.
Pour cette année les futurs universitaires et lycéens, algériens ou autres, semblent plus accrocs aux oreillettes Bluetooth « invisibles », qui sont disponibles sur le marché à des prix variant entre 2000 DA et 2800 DA.
Oreillette Bluetooth « invisible »/© D.R.
La smart Watch ,ou montre intelligente, (vendue à environ 20 000 DA) sont, elles aussi, utilisées pour tricher. Cette montre est capable d’aller au-delà du simple affichage de l’heure, et du chronométrage. Elle permet de se connecter au Bluetooth et Wi-Fi, et éventuellement d’envoyer et recevoir des mails en toute discrétion.
L’Algérie, a défaut de créer des innovations mondiales, a « inventé », en 2013, la mention « cas de triche » au bac (voir capture d’écran en dessous). C’était affiché sur le site de l’ONEC (Officie National des Examens et Concours). Une année marquée par une fraude collective de 3 180 candidats.
Un exemple des résultats affichés sur le site de l’ONEC en 2013
Mais comment le ministère de l’éducation compte « combattre » ce phénomène ? Une tâche qui est très loin d’être facile à accomplir.
Imène Amokrane