Le passage de Ferial Furon, arrière petite-fille de Bachagha Bengana et auteure du livre « Si Bouaziz Bengana, le dernier roi des Ziban » à la chaîne de télévision étatique Canal Algérie passe mal chez les Algériens. Ces derniers, indignés, exigent sur les réseaux sociaux des explications de la part du ministre de la Communication, Hamid Grine et le limogeage du DG de l’Etablissement public de télévision (EPTV), Toufik Khelladi.
Après avoir présenté son livre au Maghreb des livres 2017 à Paris, Ferial Furon a débarqué ce mardi 20 février 2017 en Algérie pour tenir des ventes-dédicaces.
Intitulé « Si Bouaziz Bengana, le dernier roi des Ziban », cet ouvrage est une biographie de « l’un des chefs locaux » ayant « joué un rôle politique important lors de la conquête de l’Algérie par la France ». Bouaziz Bengana est sinistrement réputé pour ses services au profit de la colonisation.
Publié aux éditions Riveneuve, ce livre a déjà « fait du bruit » en France à en croire ses lecteurs, puisque son auteure tente de réhabiliter son arrière-grand-père, qui « coupait les oreilles des résistants algériens (…) les entassait dans des couffins qu’il remettait ensuite aux officiels français, contre espèces sonnantes et trébuchantes » selon Ali Farid Belkadi, historien et anthropologue.
Mais la venue de Ferial Furon en Algérie, son passage à l’émission « Bonjour d’Algérie » de la chaîne de télévision officielle et la tenue de ces ventes-dédicaces passe très mal auprès des Algériens.
Sur les réseaux sociaux, des internautes, journalistes, militants, historiens, citoyens, fils et descendants de résistants et de moudjahidine dénoncent une atteinte à la mémoire des martyrs dont sont « complices » les pouvoirs publics.
Dénonçant le passage de cette auteure à l’émission « Bonjour l’Algérie », certains ont exigé du ministre de la Communication, Hamid Grine, des explications, voire le limogeage du DG de l’Etablissement public de télévision (EPTV), Toufik Khelladi.
D’autres apprenaient surtout la tenue des séances de ventes-dédicaces, ce jeudi 23 février à 14h au … Palais d’Ahmed Bey à Constantine et ce samedi 25 février à 14h à la librairie des Beaux-Art à la rue Didouche Mourad.
Ils se demandaient ainsi, un tantinet ironiques, sur la date de « la parution du livre qui réhabilitera le bachagha Boualem ».
Falsification de l’histoire »
Le livre « Si Bouaziz Bengana, le dernier roi des Ziban » ne semble pas être la seule polémique provoquée par Ferial Furon puisque d’autres internautes et descendants de résistants algériens, ont préféré revenir sur des posts Facebook antécédents à la parution de cet ouvrage.
Et Atika Boutaleb , descendante de l’Emir Abdelkader, répliquait plutôt à un post Facebook de Ferial Furon, comparant ce résistant algérien à son arrière-grand-père. Pis encore, cet auteure estimait à trois le nombre d’années de résistance de l’Emir Abdelkader.
Dans son droit de réponse, Atika Boutaleb a accusé Mme. Furon de « falsifier l’histoire » en « comparant l’incomparable ».
Atika Boutaleb
DROIT DE RÉPONSE
Une page d’histoire à l’attention de Ferial Furon qui semble vouloir à travers sa publication (voir ci-joint la photo qui m’est parvenue) glorifier le passé de son ancêtre en réduisant par ignorance ou « erreur de frappe » les 17 années de résistance de l’émir #Abdelkader à 3 ans, et le traite de « collabo, et de vendu »
#Ferial_Furon laissez moi tout d’abord vous dire que non seulement, vous comparez l’incomparable, mais qu’en plus vous allez jusqu’à falsifier l’histoire.
Avant de vous attaquer à l’#émir_Abdelkader, Il aurait peut-être fallut consulter les livres d’histoire.
Ceci étant dit, ci dessous un brin d’histoire, qui éclairera ceux qui vous lisent, sur les raisons de votre charge à l’encontre de l’émir, et qui servira peut être à guider vos premiers pas maladroits d’historienne improvisée vers la quête de ce qu’on appelle communément « La vérité historique » et « l’honnêteté intellectuelle ».
Connaissez-vous #Ferhat_Ben_Bouakkaz, celui qui fut DÉSIGNÉ , et RECONNU par toutes les tribus #Riah, comme #Cheikh_el_Arab, le #légitime détenteur du titre de DERNIER Cheikh El Arab?
Après la signature du Traité de #Tafna (1838) entre le général #Bugeaud et l’émir Abdelkader, l’emir écrit à toutes les tribus, et au #Bey de #Constantine, Ahmed ibn Mohamed Chérif El Kolli, leur demandant aide et soutien.
L’appel de l’émir fut mal interprété par #Ahmed_Bey qui y vit une incitation à la rébellion contre le pouvoir turc et accusa les #Dhouaouda d’être de connivence avec l’émir.
Le jeune Cheikh el Arab, Ferhat Ben Bouakkaz répondit favorablement à l’appel en se rendant à #Médéa apporter son soutien à l’émir Abdelkader, qui le désigna comme son #Khalifa à #Biskra et toutes les régions avoisinantes du #Sahara.
Le jeune Cheikh el Arab déclara la guerre au Bey Ahmed après que ce dernier, ait ignoré le traité signé entre kheireddine #Barberousse et les Dhouaouda, en nommant son oncle maternel, Bouaziz #Bengana Cheikh el Arab sur les tribus du Sahara.
Si M’hamed Bouaziz Bengana fait donc tuer Ferhat ibn Saiyed l’accusant de traîtrise en 1842, après l’avoir attiré dans un guet-apens tendu par Kouider Ben Naim el Bouazidi de la tribu des #Bouazid.
Ce dernier remit à Bouaziz Bengana, le sceau, l’épée et les deux oreilles coupées de Ferhat Ben Bouakkaz.
Le 20 novembre 1842, Bouaziz Bengana informait le maréchal #Valée à Alger, de la mort de Ferhat Ben Bouakkaz dans une bataille avec la tribu des Bouazid.
L’armée coloniale envahit donc immédiatement Biskra, et désigne Bouaziz Bengana à la tête des tribus arabes de la région Est de Biskra, en récompense de ses bons et loyaux services.
C’est d’ailleurs ce même maréchal #Sylvain_Charles_Valée qui mit fin au titre de « Cheikh el Arab » quelques temps plus tard, sans doute parce que ce titre n’était pour lui, qu’un outil servant à manipuler Bengana contre son neveu, qui lui, représentait le vrai barrage de la région contre l’invasion française.
#Atika_Boutaleb
D’autres Algériens ont tout simplement préféré « rétablir la vérité » sur les services du sinistre Bachagha Bengana au profit de la colonisation française.
Ils partageaient ainsi un passage du livre « Boubaghla, le sultan à la mule grise, la résistance des Chorfas » de l’historien et anthropologue Ali Farid Belkadi ou des articles de journaux faisant état des actions du sinistre personnage.
Un commentaire
Cette femme, l’appeler auteure c’est inadmissible ,délire à fond,même un illettré en Algérie connait les rôles qu’ont « joués » les caïds,les bachaghas….Quant à ce bengana tout le monde connaît sa traîtrise ,son histoire, Biskra ce n’est pas le fin fond de l’Afrique, c’était la wilaya des Aurès. Donc on n’a pas besoin d’être un historien et d’aller consulter les archives d’Aix ,sa réputation est bien ancrée si j’ose dire et je le dis……Une profane en histoire…..