M. Bensalah les a invités, ainsi, à participer à ce dialogue destiné à « débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle » afin qu’ils apportent « leur contribution à l’organisation du scrutin dans un climat d’entente et de sérénité ».
Jugeant ce dialogue « plus que nécessaire », le chef de l’Etat a estimé qu’il constitue également « la meilleure voie pour parvenir aux formules consensuelles nécessaires sur l’ensemble des questions en rapport avec l’élection présidentielle. « Ce dialogue est urgent, parce que le pays doit recouvrer au plus vite sa normalité politique et institutionnelle, qui le mettrait en position de faire face aux incertitudes économiques et sociales et aux menaces qui pèsent sur notre sécurité nationale du fait d’un environnement extérieur particulièrement complexe », a-t-il soutenu.
M. Bensalah a invité, à ce titre, toutes les parties à « mettre de côté les calculs marginaux et les exigences irréalistes », soulignant que celles-ci « sont de nature à prolonger la situation actuelle et d’entrainer notre pays dans une situation de vide constitutionnel, source d’incertitude et d’instabilité.
Détaillant sa nouvelle offre politique, le chef de l’Etat a affirmé que le processus de dialogue qui sera lancé incessamment, « sera conduit et mené en toute liberté et en toute transparence par des personnalités nationales crédibles, indépendantes, sans affiliation partisane et sans ambition électorale ».
Il s’est engagé, à cet égard, à ce que l’État dans toutes ses composantes, y compris l’institution militaire, ne sera pas partie prenante à ce dialogue et observera la plus stricte neutralité tout au long du déroulement de ce processus ». L’Etat, a-t-il poursuivi, « se contentera de mettre tous les moyens matériels et logistiques à la disposition du Panel de personnalités, qui décidera lui-même des modalités de son fonctionnement ».
Nécessité d’adopter une loi spécifique
M. Bensalah a assuré, à ce propos, que « les participants au dialogue auront la liberté de discuter et de débattre des conditions à réunir pour garantir la crédibilité du scrutin et aborder l’ensemble des aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, y compris le déroulement du calendrier électoral, ainsi que les mécanismes de son contrôle et de sa supervision ».
Il a insisté, dans ce contexte, sur le fait que le dialogue « devra nécessairement se concentrer sur l’unique objectif stratégique que constitue l’organisation de l’élection », qui « devrait se tenir à une date la plus rapprochée possible » et se dérouler « dans le cadre de la Constitution qui impose la préservation de l’État, respect des Institutions et la prévalence de l’intérêt supérieur de la Nation ».
Le dialogue devrait, en outre, axer ses discussions sur « l’organe ou l’autorité électorale indépendante à mettre en place » et qui « aura pour mandat d’organiser et de contrôler le processus électoral dans toutes ses étapes ». « Il s’agira de débattre et d’arrêter la configuration de cette entité et de fixer ses missions et attributions, son mode d’organisation et de fonctionnement ainsi que sa composante, y compris, éventuellement, les personnalités consensuelles devant la diriger », a-t-il détaillé.
Pour le chef de l’Etat, cette entité qui va se substituer à l’administration publique « sera appelée à intervenir sur tout le territoire national et aura, en conséquence, des démembrements au niveau des wilayas, des communes et des circonscriptions électorales de notre communauté à l’étranger ».
Une loi spécifique devrait être adoptée pour permettre la mise en place de cet organe, a affirmé M. Bensalah qui a souligné, en outre, la nécessité d’adapter, en conséquence, le dispositif législatif et règlementaire, notamment la loi électorale. Il a relevé ainsi la nécessité de réviser cette loi pour « y introduire toutes les garanties, à même de faire en sorte que ce scrutin puisse répondre à toutes les exigences d’impartialité, de régularité et de transparence ». « Comme il sera également nécessaire d’examiner l’articulation entre cet organe qui sera créé et la Haute instance indépendante de surveillance des élections, prévue par la Constitution, dont il est possible de revoir la composition », a-t-il ajouté.
Pour le chef de l’Etat, l’élection présidentielle « reste la seule solution démocratique viable et raisonnable » pour transcender les écueils de cette étape cruciale de l’histoire de l’Algérie ».
شدد رئيس الدولة عبد القادر بن صالح يوم الأربعاء على أن الحوار الذي « سيتم إطلاقه من الآن »، ستقوده شخصيات وطنية مستقلة تحظى بالشرعية، مؤكدا الالتزام بأن الدولة « بجميع مكوناتها، بما فيها المؤسسة العسكرية » لن تكون طرفا فيه.
و في خطاب وجهه للأمة عشية الاحتفال بالذكرى المزدوجة لعيدي الاستقلال و الشباب، أكد السيد بن صالح أن الحوار أضحى « أمرا مستعجلا يتعين على بلادنا اللجوء إليه و في أسرع وقت ممكن لاستعادة سجيتها السياسية و المؤسساتية »، مضيفا أن مسار هذا الحوار الذي « سيتم إطلاقه من الآن، ستتم قيادته و تسييره بحرية و شفافية كاملة من قبل شخصيات وطنية مستقلة ذات مصداقية ».
و ستكون هذه الشخصيات المعنية بتسيير مسار الحوار، مثلما أكده رئيس الدولة، « بلا انتماء حزبي أو طموح انتخابي شخصي »، كما انها « تتمتع بسلطة معنوية مؤكدة و تحظى بشرعية تاريخية أو سياسية أو مهنية تؤهلها لتحمل هذه المسؤولية النبيلة و تساعدها على حسن قيادة هذا الحوار ».
و بغية « إبعاد أي تأويل أو سوء فهم »، أكد بن صالح الالتزام بأن « الدولة بجميع مكوناتها، بما فيها المؤسسة العسكرية لن تكون طرفا في هذا الحوار و ستلتزم بأقصى درجات الحياد طوال مراحل هذا المسار »، حيث ستكتفي فقط بوضع الوسائل المادية و اللوجستية تحت تصرف الفريق المسير.
و في معرض تقديمه لمختلف الضمانات التي توفرها الدولة لهذا المسعى، أشار السيد بن صالح إلى أن المشاركين في هذا الحوار سيكون لهم حرية مناقشة كافة الشروط الواجب توفيرها لضمان مصداقية الاستحقاق الرئاسي المقبل و التطرق لكل الجوانب التشريعية و القانونية و التنظيمية المتعلقة به، بما في ذلك الرزنامة الخاصة به و الميكانزيمات ذات الصلة بمراقبة هذا الموعد الانتخابي و الاشراف عليه.
كما عاد رئيس الدولة للتأكيد على أن هذه الانتخابات « تبقى الحل الديمقراطي الوحيد والواقعي والمعقول »، مسجلا قناعته بكون « رئيس الجمهورية المنتخب بشكل ديمقراطي لا جدال فيه، هو وحده الذي سيتمتع بالثقة والشرعية اللازمتين وكذا بالصلاحيات الكاملة التي تمكنه من تولي تحقيق هذه الرغبة العميقة في التغيير، وتلبية الـمطالب الشعبية الـمشروعة والقيام بالإصلاحات الجذرية المنشودة ».
و تابع مؤكدا في هذا السياق بأن ما تم اقتراحه يعد « مقاربة عقلانية وسليمة »، و « السبيل الوحيد » الذي يكفل للمواطنين « تجنب المقترحات المحفوفة بالمخاطر وإفشال المخططات المريبة التي تهدف إلى جر البلاد نحو الفراغ الدستوري وتغييب دور الدولة والزج بها في دوامة الفوضى و اللااستقرار ».
مستجدات جديدة مقبلة، على رأسها مراجعة قانون الانتخابات
تضمن خطاب رئيس الدولة الإشارة إلى جملة من المستجدات التي سيفضي إليها إنشاء الهيئة التي سيعهد إليها تنظيم و مراقبة العملية الانتخابية المقبلة.
فبعد أن ذكر بأن مسار الحوار الذي يدعو إليه، سيكون هدفه الاستراتيجي الأوحد هو تنظيم الانتخابات « التي يتعين أن تجرى في أقرب الآجال الممكنة »، أوضح رئيس الدولة بأن السلطة أو الهيئة التي ستوكل إليها مهمة تنظيم العملية الانتخابية ومراقبتها عبر كافة مراحلها ستكون في صلب هذه النقاشات، من خلال تحديد كيفية تسييرها و مهامها وصلاحياتها و كذا اختيار الشخصيات التوافقية التي ستسيرها.
و من بين ما سيتمخض عن إنشاء هذه السلطة، تكييف النظام التشريعي والتنظيمي القائم، خاصة قانون الانتخابات، الذي أكد بأنه « يحتاج (…) إلى مراجعة قصد توفير الضمانات الكفيلة بتأمين شروط الحياد والشفافية والنزاهة المطلوبة ».
كما سينجر عن ذلك أيضا، إعادة النظر في تشكيلة الهيئة العليا المستقلة لمراقبة الانتخابات التي ينص عليها الدستور، من أجل التوفيق بينها و بين السلطة التي سيتم إنشاؤها.