Le nouveau cahier des charges relatif aux dispositions d’importation et de commercialisation des véhicules, entré en vigueur en janvier de cette année, commence déjà à poser nombre de problèmes aux concessionnaires au niveau des ports.
Les douanes algériennes refusent de dédouaner les véhicules pour défaut de conformité avec le nouveau cahier des charges à travers son article 21.
Cet article précise que les véhicules neufs importés doivent répondre aux normes de sécurité et de protection de l’environnement prévues par la législation et la réglementation en vigueur, ou à défaut aux normes reconnues à l’échelle mondiale sans qu’elles soient en-deçà de celles applicables dans le pays d’origine du constructeur. Ainsi onze bateaux sont actuellement en rade au quai de Djendjen pour défaut de commodités.
Ces immobilisations ont coûté jusqu’à aujourd’hui plus de 10 millions de dollars en surestaries. Des frais supplémentaires qui sont à la charge de l’importateur. Au port de Mostaganem, plusieurs bateaux sont en rade dont celui de Cosider, qui a importé des camions grues pour ses chantiers de construction de logements AADL.
Ces camions grues sont depuis quelques jours bloqués pour défaut de construction parce que le nouveau cahier des charges l’exige ainsi. Plusieurs chantiers à travers le pays sont à l’arrêt du fait de cette interdiction.
L’intransigeance des douanes à appliquer à la lettre ces nouvelles mesures de sécurité a été mal perçue par certains concessionnaires qui exigent un assouplissement des conditions citées plus haut. Les douanes algériennes font face aujourd’hui à un problème puisque les agents des mines secondaient autrefois les douaniers dans leur travail.
Les ports de Djendjen et Mostaganem sont les deux seuls, avec celui de Ghazaouet, où transitent tous les véhicules neufs importés de l’étranger. Sur dix véhicules débarqués en Algérie, huit ont transité par le port de Djendjen depuis que les pouvoirs publics l’ont destiné à la nouvelle fonction de réception d’engins de travaux publics, de véhicules lourds et légers, au même titre que les ports de Mostaganem et de Ghazaouet, dans l’ouest du pays.
A l’heure actuelle, le port de Djendjen dispose de très grands espaces avec des postes à quai allant jusqu’à 18,20 m de tirant d’eau et des embranchements ferroviaires connectés au réseau national de chemin de fer.