« Plus de 400 gardes communaux contractuels avec l’ANP qui ont été mis en retraite n’ont pas encore perçu leur pensions depuis quatre mois », affirme un membre de la coordination nationale. Ce dernier souligne que même la prime de départ en retraite de 10 000 DA accordée auparavant par la délégation de la garde communale, ne l’ont pas touché depuis qu’ils ont rejoint le corps de l’ANP. Le coordinateur a indiqué qu’actuellement près de 400 dossiers des gardes communaux sont bloqués au niveau de la caisse nationale des retraites.
Outre le retard de versement des pensions, les gardes communaux contractuels avec l’ANP et ayant été mis en retraite affirment ne pas avoir bénéficié des avantages aux même titre que les militaires. « Depuis plus d’un an et demi que nous travaillons avec l’armée nationale populaire (ANP), nous n’avons pas encore bénéficié d’aucun privilège, notamment en matière de soin. Tous nos droits qui sont pourtant garantis par le décrit présidentiel n° 11-265, nous ne les avons pas », ont-ils souligné.
Les gardes communaux réclament toujours d’être assurés pour les 24 heures du travail qu’ils effectuent aux côtés des militaires. « Vous devez savoir que nous ne sommes assurés que pour les 8 heures, alors que nous bossons 24h sur 24 et nous n’avons qu’une journée de repos après six jours de travail », notent-ils. Ils demandent également que leur droit au logement leur soit garanti.
La reconnaissance des sacrifices du corps de la garde communale durant les années du terroriste en est une revendication majeure sur laquelle la coordination n’a de cesse d’insister. « Nous revendiquons toujours que les hautes autorités du pays reconnaissent les sacrifices des gardes communaux qui ont bravement combattu le terrorisme », ont-ils réclamé. « Mais aujourd’hui, les terroristes qui ont mis le pays à feu et à sang pendant deux décennies sont mieux estimés et respectés que les gardes communaux. On n’a jamais entendu le président parler de nous », regrettent-ils.
Un grand rassemblement est prévu pour la journée du 28 janvier à Bouira, a affirmé le coordinateur des gardes communaux. En plus des éléments qui sont partis en retraite, plus de 400 autres gardes communaux travaillent encore aux côtés des militaires à travers plusieurs régions de Bouira.