Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé lundi à recourir à grande échelle aux techniques modernes en matière d’irrigation agricole et à remédier à la faible structuration de l’économie agricole.
« L’économie agricole souffre d’une faible structuration qui expose cette activité fondamentale à la spéculation », a souligné le Chef de l’Etat, dans un message lu en son nom par le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, à l’occasion des Assises nationales de l’agriculture.
Ce problème « doit interpeller les acteurs de ce secteur pour accorder davantage d’intérêt à leurs cadres, notamment aux chambres et associations professionnelles, afin de préserver leurs intérêts et permettre à notre société de bénéficier de l’effort des agriculteurs et du fruit de leur labeur », a-t-il insisté.
Concernant l’irrigation, le président a déploré que l’agriculture demeurait largement tributaire de la pluviométrie en dépit de la réalisation de nombreux barrages.
Il a ainsi recommandé le recours à grande échelle aux techniques modernes en matière d’irrigation et d’économie d’eau.
Pour rappel, le ministère de l’Agriculture, du développement local et de la pêche avait avancé que les superficies irriguées à travers le territoire national passeront à 2 millions d’hectares vers la fin de l’année 2018 contre 1,3 million d’hectares actuellement.
Cette stratégie vise à accroître la production des différentes récoltes à l’échelle nationale, notamment des légumineuses, des fruits et légumes.
Le pays compte actuellement 80 barrages opérationnels dont 4 réceptionnés en 2017, tandis que 5 autres sont en cours de réalisation pour être réceptionnés à l’horizon 2021.
Ce qui permettra d’augmenter les capacités de stockage à 9 milliards m3.
Selon le ministère des Ressources en eau, il est prévu de réaliser un programme d’un (1) million d’hectares supplémentaire des superficies agricoles irriguées, sachant que 184.000 hectares dédiés à l’exploitation ont été aménagés et réceptionnés jusqu’en mars 2018.
Les travaux se poursuivent sur 225.000 hectares, tout en achevant les procédures de lancement de projets d’irrigation de 100.000 hectares.