Le vote pour la désignation du pays qui organisera la Coupe d’Afrique des nations CAN 2017 aura lieu au premier trimestre 2015 et l’Algérie a officiellement posé sa candidature. Après avoir été écartée des éditions 2019 et 2021, l’Algérie a-t-elle cette fois une chance d’être désignée pays hôte ?
Lundi dernier, selon Algérie Presse Service, la Fédération algérienne de football (FAF) s’est officiellement portée candidate à l’organisation de la CAN 2017. Après avoir échoué à obtenir l’organisation de la CAN 2019 ou celle de 2021, attribuées respectivement au Cameroun et la Côte d’Ivoire, l’Algérie a finalement opté pour 2017.
Conforter la CAF en termes de sécurité
L’Algérie devrait être en concurrence avec l’Égypte, le Kenya, le Ghana, l’Éthiopie, la Tanzanie et le Zimbabwe et d’autres pays peuvent encore se déclarer. Initialement confiée à la Libye par la Confédération africaine de football (CAF), la CAN 2017 n’aura pas lieu pour des problèmes sécuritaires. Et il devrait être en principe toujours question de sûreté au moment de choisir le pays pour l’édition 2017.
En matière de sécurité, l’Algérie va devoir prouver que les violences qui gangrènent son football avec le drame de la mort du Camerounais Albert Ebossé n’est pas un frein. On ne sait d’ailleurs pas si c’est l’argument qui a empêché l’Algérie d’obtenir la CAN 2019 ou celle de 2021 mais Mohamed Raouraoua, le président de la FAF, va devoir convaincre. Si tel était le cas, pourquoi alors attribuer la CAN 2017 aux Fennecs ? Et après l’assassinat du Français Hervé Gourdel en Kabylie, la donne s’avère encore plus compliquée. Le ministère de la Défense nationale algérien a réaffirmé mercredi 24 septembre, dans un communiqué, que la lutte antiterroriste et la poursuite des terroristes demeurent toujours en vigueur avec « abnégation » et « détermination ».
« L’Algérie réitère sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en garantissant la protection et la sécurité de tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire », peut-on lire dans un communiqué du Gouvernement algérien. Si tous les voyants sont au vert pour les Fennecs, huitièmes de finale au Brésil et belle entrée en matière pour les éliminatoires de la CAN 2015, le côté sportif ne devrait pas peser lourd dans la balance face à ces problèmes de sécurité.
Encore un pays francophone ?
Autre critère : la capacité à être vite prêt. Car 2017, c’est demain quand on connaît le travail à accomplir pour organiser un tel évènement. Et l’Algérie a les moyens financiers et logistiques pour de faire les travaux en temps voulu. Il s’agit d’ailleurs plus de rénovation, comme le stade de Blida ou d’Annaba, que de construction. Le nouveau stade d’Oran serait largement opérationnel. Pour la candidature à la CAN 2019, la commission d’évaluation de la CAF avait visité quatre villes susceptibles d’accueillir la compétition : Alger, Blida, Annaba et Oran.
Est-il envisageable de donner la CAN à un autre pays du Maghreb juste après l’édition au Maroc ? Si on peut se poser la question, la réponse est quasi positive : l’édition 1988 avait eu lieu au Maroc et l’Algérie avait eu l’organisation deux années plus tard. Autre question : cinq Coupes d’Afrique des nations de suite en Afrique francophone pourraient-elles faire bondir l’Afrique anglophone voir lusophone ? La solution la plus simple serait de confier au Ghana le droit d’organiser une cinquième CAN. Le pays est rodé et sa candidature tient évidemment la route. Mais l’Ethiopie pourrait enfin faire en sorte que la CAN se déroule en Afrique de l’est comme lors de la toute première édition au Soudan en 1957.
Candidat face à l’Algérie, le président de la fédération égyptienne de football (FEF), Djamel Allam, a estimé que « c’est l’Algérie qui est en pôle position pour remplacer la Libye ». La réponse en 2015 lors du premier trimestre
Par Farid Achache