Ayant hérité d’un groupe C relativement à leur portée, les Verts devront éviter de verser dans un optimisme béat et prendre au sérieux la Tanzanie et le Kenya, au moment où le Sénégal se présente d’ores et déjà dans la peau du favori de cette poule. L’Algérie est appelée à « impressionner » ses adversaires dès son entrée en lice le 23 juin face au Kenya, avant de défier le Sénégal le 27, puis la Tanzanie le 1er juillet.
« Ce rendez-vous ne constitue nullement pour moi une étape transitoire. Personne ne nous interdit d’être ambitieux dans la vie. Il fallait bien changer de discours avec les joueurs et ne pas se contenter de dire qu’il fallait réaliser un bon parcours ou gérer match par match. Nous avons l’ambition de remporter cette CAN. Je devais changer de discours, ce qui constitue une stratégie, c’est ma manière de fonctionner », a indiqué Belmadi lors de son dernier point de presse tenu à Sidi-Moussa (Alger) avant le départ à Doha pour le stage précompétitif.
Avant de tempérer : « En revanche, je ne garantis rien, je ne veux pas entendre les gens dire que j’ai échoué dans le cas où on ne remporte par cette coupe. Nous allons tout faire pour réaliser cet objectif. Je pense que nous avons le droit de viser le plus haut, c’est légitime ».
Des propos qui traduisent parfaitement les grosses ambitions du premier responsable de la barre technique en vue du rendez-vous égyptien. Réputé pour son tempérament de gagneur, Belmadi vient de casser un tabou en matière d’objectif, puisque ses prédécesseurs avaient souvent abordé le tournoi continental avec prudence, se refusant de placer la barre haut et promettre au peuple quoi que ce soit.