CAN 2019 : L’Algérie déroule face à la Tanzanie et enregistre trois victoires en trois matches dans cette phase de poules
Alors que Belmadi avait fait largement tourner, l’Algérie a inscrit trois buts en première période pour s’imposer 3-0 grâce à Ounas (doublé) et Slimani. En face, bien trop faible durant toute la compétition, la Tanzanie ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Les Fennecs affronteront un troisième de groupe au prochain tour.
En quête de son premier sans-faute en phase de poules depuis 1990 – année de son seul sacre continental, l’Algérie, certaine de trôner en tête de son groupe, s’est offerte une véritable promenade de santé face à une faible sélection tanzanienne (3-0). Un succès construit en première période. Et ce même avec un onze de départ largement remanié, le sélectionneur des Verts décidant de se passer des services de Mahrez, Bounedjah ou encore Mandi. À sa main, la bande de Belmadi a très vite pris les choses en main, en déroulant une partition de haute volée pendant les quarante-cinq premières minutes. S’il loupait son premier contrôle dos au but (1e), Delort gratifiait tout son monde de gestes bien sentis. En témoignent sa remontée de balle et son offrande pour Boudaoui (3e), ou encore sa galette de l’extérieur du pied et sa transversale, toutes deux en direction de Slimani (6e et 13e). Dominatrice et élégante sur ses combinaisons, l’Algérie ne parvenait pourtant pas à trouver la faille. Ounas loupait lamentablement le cadre (14e), Bennacer, lui, mettait Minata à contribution (16e). La Tanzanie, asphyxiée et acculée, peinait à ressortir correctement le cuir. Et derrière, Delort, encore lui, mettait sur orbite Bennacer d’une superbe talonnade, mais Slimani écrasait trop sa tentative (21e). Ce n’était que partie remise, puisque l’ancien attaquant du Sporting, sur un caviar d’Ounas, plantait la première banderille des siens (0-1, 35e). Dans la foulée, Ounas – après avoir manqué une nouvelle fois le coche (36e), doublait la mise sur une passe de Slimani, lequel rendait la pareille à son partenaire (0-2, 40e). Et pour embellir son excellente prestation, Ounas se jouait parfaitement du portier adverse et s’offrait un joli doublé (0-3, 45e+1). Slimani, encore lui, était à la déviation. Avec un tel avantage à la pause, l’Algérie pouvait voir venir …
Performance collective de qualité, individualités en confiance
Outre son aisance offensive, l’Algérie a rassuré derrière, n’encaissant encore aucun pion. Si Tahrat et Farès n’ont pas toujours été très inspirés, les Verts, dans leur ensemble, ont été disciplinés et appliqués, ne concédant pas grand-chose, hormis un retourné acrobatique peu académique de Msuva (42e), une frappe de Bocco (86e) et un coup de casque de Yussuf (90e). Malgré quelques approximations et un visage qui trahissait une certaine nervosité, le jeune Boudaoui, 19 ans seulement, a étalé ses qualités dans l’entrejeu. Tout comme Delort, donc, qui s’essayait sur une superbe volée (54e). Les hommes de Belmadi, tout en gestion, auraient bien pu corser l’addition. Farès embrassait le poteau (65e), tandis que Bounedjah, fraîchement entré en jeu en lieu et place du discret mais précieux Abeid, ne trouvait pas le cadre (81e). En somme, de nombreux garçons ont pu se faire les griffes et emmagasiner de la confiance. Du tout bon pour Belmadi et son staff : c’est tout un groupe qui est prêt à foncer.