Le Salon des véhicules industriels (SIVIC) et le salon de l’automobile d’Oran (Autowest) risquent de ne pas avoir lieu cette année. L’Association des concessionnaires automobiles (AC2A), regroupant les représentants des principaux constructeurs, a officiellement notifié les organisateurs du Sivic, à la Safex de l’annulation de leur participation à cet évènement, selon son président, Sefiane Hasnaoui. Le Sivic se tient habituellement fin septembre de chaque année à Alger.
En ce qui concerne Autowest, qui est organisé chaque fin d’année à Oran, c’est à l’organisateur de décider de sa tenue non, précise la même source. Cela dit, la participation de l’AC2A est en suspens, confie Hasnaoui : « Nous n’avons pas encore pris de décision », mais le Président de l’association des concessionnaires se montre pessimiste. « La plupart des membres s’orientent vers une non-participation », déclare-t-il en substance, en raison de la situation du secteur automobile qui « souffre ».
Plus précis, Hasnaoui affirme que les principales causes sont le blocage des importations, « le flou sur l’avenir » et le manque de visibilité sur une éventuelle reprise du secteur. La situation n’est toujours pas clarifiée par le ministère de tutelle (Industrie et Mines), déplore-t-il.
Les concessionnaires automobiles ont subi d’importantes pertes financières en raison du blocage des importations. « Le blocage dure depuis plus de cinq mois. Durant cette période, nous payons les salaires, les frais de stockage des véhicules dans les ports, les frais financiers dus aux banques. Les pertes des concessionnaires sont énormes », affirme un concessionnaire automobile.
Le secteur des travaux publics aussi menacé
L’on en parle moins, mais le secteur des travaux publics risque également de subir les conséquences de la crise du secteur automobile, toujours selon la même source. Le Salon international des travaux publics (SITE) est également menacé en raison du blocage des importations de véhicules.
Les banques réclament un certificat de conformité, tandis que le ministère affirme qu’il n’est pas habilité à délivrer un tel document, précise Hasnaoui. Pourtant, les textes stipulent que, pour les engins de travaux publics, les normes sont fixées par les constructeurs. En attendant, aucune domiciliation d’importation n’est autorisée.