Djezzy accueille le 24 janvier, à l’Aurassi, le premier Forum du paiement mobile en Algérie. La rencontre, organisée autour de plusieurs worshops et conférences, traitera du « rôle de l’argent mobile dans le développement économique », mais aussi de la réglementation, de la sécurité et de la protection des consommateurs. En partenariat avec l’Association des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), Djezzy organise, le 24 janvier prochain à Alger, le premier Forum du paiement mobile en Algérie. « L’objectif de cette rencontre est de contribuer au développement d’une économie alternative et d’aider à mieux comprendre le système du paiement mobile « Mobile money », son cadre réglementaire, les rôles des différents acteurs et les études de cas d’économies similaires, en mettant particulièrement l’accent sur les modèles opérationnels de ce moyen de paiement moderne », indique une source auprès de Djezzy. Cette rencontre est une « opportunité pour les différents acteurs du secteur de la téléphonie mobile et des finances » pour » débattre de la mise en œuvre du paiement mobile en Algérie dans le cadre de l’engagement du gouvernement de mettre en place une économie digitale dans le pays », affirme encore la même source. Le Forum intervient après le plaidoyer de la Ministre des postes et des technologies de l’information et de la communication (MPTIC), Mme Imane Houda Feraoun, en faveur d’un passage direct vers le service du m-paiement. La ministre avait, rappelons-le évoqué, lors d’une émission de radio, la nécessité aussi de mettre en place les outils pour protéger les données personnelles des consommateurs et une loi sur le e-commerce pour permettre aux citoyens de profiter pleinement et en toute sécurité des technologies modernes de transactions. De son côté, le ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf avait annoncé en décembre dernier que le paiement mobile sera lancé à partir de 2018, faisant état également de l’installation d’un groupe de travail consacré à cette questions. 50% de la population algérienne non bancarisée Lancé en octobre dernier, le paiement électronique pour les grands facturiers (eau, électricité-gaz), téléphonie mobile et fixe, assurances, transport aérien ainsi que certaines administrations (impôts, trésor et douanes), ne concerne que les détenteurs de cartes interbancaires (CIB) et de cartes CCP. Avec un taux de pénétration de la téléphonie mobile (2G et 3G) de l’ordre de 100% (plus de 43 millions d’abonnés à fin 2015), le m-paiement constitue une excellente « opportunité pour la population non-bancarisés », mais aussi un avantage certain pour la » traçabilité des transactions financières hors établissements bancaires », estime-t-on chez Djezzy. Les travaux du Forum permettront d’explorer tous les aspects du paiement mobile et de partager les expériences dans le domaine des pays comme Jordanie et l’Egypte. Plusieurs conférences sont au programme. Le directeur des politiques et du plaidoyer (GSMA), Nathan Naidoo, évoquera « Les modèles d’affaires de l’argent mobile la protection du consommateur », ainsi que le volet « Réglementation, Protection des consommateurs, Sécurité ». Ahmed Faragallah, responsable du département des systèmes de paiement à la Banque Centrale en Egypte, parlera « Des régulations du paiement mobile en 2016 ». L’expérience jordanienne, « Jomopay » sera présentée par Maha Bahou, directeur exécutif des systèmes de paiement à la Banque Centrale de Jordanie. « Le rôle de l’argent mobile dans le développement économique, les tendances dans l’argent mobile, création et régulation », sera discuté lors de l’intervention de Francesc Prior Sanz, expert international en services financiers mobiles. Gerard Burion, responsable des services financiers mobiles Oberthur Technologies MOBITO, présentera le « service d’agent mobile universel dans la République Tchèque » et « comment les banques et les opérateurs se sont réunis pour offrir des paiements mobiles à tous les utilisateurs mobiles dans le pays ». L’apport de VimpelCom pour Djezzy Depuis l’avènement de la 3G et la 4G, « le paiement mobile constitue un enjeu de taille pour les opérateurs télécoms, les établissements financiers ainsi que l’ensemble des organismes versés dans l’industrie des services », explique un cadre de Djezzy qui rappelle qu’il existe dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord) plusieurs expériences de services de paiement mobile. Selon lui, à fin 2014, « les15 services de paiement mobile en œuvre dans la région MENA totalisaient déjà 38 millions de comptes d’argent mobile enregistrés, dont 8,5 millions étaient actifs ». Pour Djezzy, l’expérience de groupe VimpelCom, « qui compte 30 millions d’utilisateurs du Mobile Financial Service avec 40 millions de transactions mensuelles », sera déterminante. « Ce qui est d’autant plus important est que VimpelCom fournit une couverture financière sur des marchés où les niveaux de population non bancarisée sont très élevés. A titre d’exemple, il y a 465 millions de personnes non bancarisés dans les pays où opère VimpelCom », explique-t-on. Les services financiers mobiles fournis par VimpelCom dans ces pays sont « le transfert d’argent, les paiements et les assurances ». « Il participe grâce à ses services à l’émancipation des femmes vu que 40% de ses activités sont dirigées par la gente féminine », ajoute la même source. Le premier Forum du paiement mobile en Algérie inaugurera donc un débat aussi nécessaire qu’utile pour l’ensemble des acteurs pour « réduire les barrières d’accès à la bancarisation, accroître la transparence, minimiser les coûts de transfert et éliminer la fraude et la corruption », ajoute-t-on.
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