Titulaire avec l’Algérie au Mondial 2014 contre la Nationalmannschaft, Aissa Mandi, nouveau joueur du Bétis Séville, pense que les Bleus peuvent le faire en demi-finales de l’Euro 2016 contre l’Allemagne.
«Jusqu’à présent, comment trouvez-vous cette Euro 2016 ?
Je ne suis pas passionné par le contenu des matches. Question niveau de jeu, c’est décevant. La seule équipe qui m’a impressionné, c’est l’Italie.
Pourquoi ?
L’organisation, la discipline de jeu, c’est fantastique ce qu’a réalisé cette sélection. C’est un pied de les regarder jouer, se déplacer sur le terrain. Ils sont tellement forts que l’Allemagne, championne du monde en titre, a dû changer son organisation tactique.
En tant que défenseur qu’est ce qui vous fascine dans la défense italienne ?
Bonucci, Chiellini et Barzagli sont énormes. Ils reproduisent en sélection ce qu’ils font avec la Juventus Turin. J’adore. Cette année, j’ai parfois joué en 3-5-2 ou 5-3-2, je trouve que c’est le meilleur système pour défendre, et ensuite se projeter.
«L’Allemagne, c’est évidemment très fort, mais ils sont amoindris»
Face à l’Allemagne, pensez-vous que la France peut se qualifier ?
Oui, j’y crois. Je trouve que les Bleus sont dans une bonne dynamique. C’est vrai que c’était face à l’Islande, et je ne veux pas leur manquer de respect, mais j’ai aimé les ingrédients que les Bleus ont mis dans ce match. L’Allemagne, c’est évidemment très fort, mais ils sont amoindris par des absences importantes : Hummels, Khedira et Mario Gomez.
Le système de jeu interroge : revenir à un 4-3-3 ou rester en 4-2-3-1 ?
Pour ma part, je suis partisan d’un retour de N’Golo Kanté. Ce joueur est immense. Quelle trajectoire ! Je jouais contre lui lorsqu’il était à Caen. Je milite pour qu’on muscle l’entrejeu. Devant les équipes qui ont affronté la France, aucune ne voulait du ballon. Là, ils sont face à une équipe qui peut avoir la possession. Donc, les Bleus ont besoin de Kanté pour récupérer les ballons dans les pieds, et ce que j’apprécie, c’est sa capacité à relancer proprement. Il casse les lignes !
«J’arrive dans un club qui respire le foot»
Vous avez quitté Reims et choisi le Betis Séville, en Espagne, plutôt que Middlesbrough, en Angleterre, pourquoi ?
Je crois que c’est le bon choix pour ma carrière. J’aime le jeu en Espagne. C’est le meilleur Championnat du monde, il n’y a qu’à regarder les résultats en Ligue des champions. J’arrive dans un club qui respire le foot avec une vraie assise populaire.»
Nabil Djellit