Le secrétaire général du vieux parti, Djamel Ould Abbès, a annoncé hier, fièrement, que sa formation compte pas moin de 550.000 adhérents.
Le patron du FLN, Djamel Ould Abbès, a révélé, hier, lors de son point de presse tenu au siège du parti, que le FLN, qui a démoli définitivement le «mur» de Saâdani, propose une nouvelle initiative sur la scène politique nationale, intitulée «Front intérieur solide». Sans clarifier ses vrais objectifs, le patron du FLN a indiqué que «cette nouvelle alliance sera composée initialement de 12 partis politiques».
«Une fois constitué, ce front s’emploiera à sensibiliser les citoyens aux dangers qui guettent le pays et à y faire face», a-t-il ajouté. Cette initiative vise à «concrétiser le consensus national sur le terrain», a-t-il affirmé. Dans ce contexte, il a précisé que «lors de sa rencontre avec l’ancien président du MSP, un des héritiers du défunt Mahfoudh Nahnah, les deux parties se sont mises d’accord que le courant nationaliste, dont font partie les deux formations, est le seul habilité à préserver l’unité nationale, donc condamnées à s’unir». Au sujet du démenti du MSP sur l’existence d’un projet de rencontre entre lui et le FLN, comme il l’a annoncé la veille, Ould Abbès indique qu’ il n’avait pas l’intention de s’ingérer dans les affaires internes du MSP et qu’il a reçu Bouguerra Soltani et Saïdi, ancien président du conseil consultatif du MSP, non pas au nom de leur parti mais à titre personnel. Il a souligné, en marge de la cérémonie d’installation de Djellab à la tête de la commission des finances et du patrimoine immobilier du FLN, que la crise qui secoue le FLN a atteint son paroxysme sous l’ère Saâdani. Il s’agit d’une «ultime phase» dans cette crise, d’après Dr Ould Abbès qui a estimé que «cette période et la précédente, sous la férule de Abdelaziz Belkhadem, ont été entachées d’une corruption généralisée et une mauvaise gestion flagrante des affaires du parti».
Dans ce contexte, le nouveau patron du vieux parti, n’a pas hésité à annuler certaines décisions prises par son prédécesseur, dont entre autres, l’initiative d’ériger un mur national pour prémunir le pays des dangers extérieurs. «Cette initiative de Saâdani n’a pas suscité l’adhésion depuis son lancement», a-t-il avoué. Il a en outre révélé que «des conclusions d’investigations menées récemment, il ressort que plus de 700 siéges de kasmas ont été squattés et détournés par d’anciens responsables du parti de leur vocation, pour en faire des locaux de commerce et des lieux d’habitation». Il a fait savoir que «des procédures, en vue de restituer ces sièges squattés et de doter chaque kasma d’un siège, sont déjà entamées, en sollicitant les services du Premier ministre, Abdelmalek Sellal et ceux d’autres membres du gouvernement».
Le parti a recensé 1700 kasmas et 120 mouhafadhas. Le FLN a recensé plus de 55.000 militants, un chiffre loin de celui avancé par Saâdani: un million d’adhérents. D’après Ould Abbès, «Saâdani qui parlait de l’objectif tracé par le parti en matière d’adhésion, ne disposait pas de vraies statistiques». «En réalité, la crise qui a ébranlé le FLN a commencé depuis 2003, a mis le FLN en lambeaux, en mettant par conséquent en péril la stabilité du pays, puisque le FLN est la colonne vertébrale de l’Etat algérien de par son ancrage à travers toutes les dechras et douars», croit-il savoir. A propos des listes parallèles que certains députés qui ne seront pas reconduits comptent présenter lors des prochaines législatives, il a affirmé que «ces derniers, qui n’ont rien à voir avec Saâdani, seront exclus de fait des rangs du parti s’ils osent se présenter en concurrents».
En outre, il a fait savoir que «désormais le dialogue avec les dissidents du parti est clos. Le fait que Abderrahmane Belayat conteste la légitimité du Xe congrès est intolérable en soi, car la condition sine qua non au resserrement des rangs est d’abord d’accepter les résultats des dernières assises du parti». S’agissant d’Abdelaziz Belkhadem, il a indiqué que «les ambitions démesurées de ce dernier, qui doit tout au président de la République, sont connues de tous».