L’ancienne présidente du Sénat belge, Anne-Marie Lizin, une grande amie de l’Algérie, et personnalité engagée pour plusieurs causes internationales, dont la question palestinienne, est décédée samedi à l’âge de 66 ans. Le parcours international de l’ex-bourgmestre (maire) de Huy, la conduira à occuper de hautes fonctions et à côtoyer les grandes personnalités de ce monde. Anne-Marie Lizin, c’est un total de 31 ans passés sur les bancs du Parlement européen sous les couleurs socialistes, de la Chambre et du Sénat, jusqu’à sa présidence en 2004. Une première pour une femme parlementaire belge. Conseillère communale à Huy depuis 1970, Anne-Marie Lizin commence à gravir les échelons pour devenir en 1979 députée au Parlement européen. Un mandat qui signe le début d’une carrière parlementaire qui la conduira à la présidence du Sénat belge de 2004 à 2007. En 1988, elle quitte le Parlement européen après sa nomination en tant que secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, une fonction qu’elle exercera avec « détermination » jusqu’en 1992. Durant cet exercice, elle a entrepris une action en faveur des otages belges en Irak, lors de la première guerre du Golfe en 1990 et se prononcer pour le nucléaire au Pakistan, exprimant une position contraire à celle de son gouvernement. En 2009, elle a pris position au Sénat en faveur de la démarche du Tribunal Russell sur la Palestine. Riche d’un parcours international, elle manquera de peu la présidence de l’Unicef, mais devient vice-présidente de l’assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour laquelle elle est chargée de rédiger en 2006 un rapport sur le camp américain de Guantanamo. Elle est alors la première parlementaire au monde à pouvoir s’y rendre à trois reprises. Anne-Marie Lizin est connue pour être l’auteur de plusieurs publications consacrées notamment à ses missions internationales et à la défense de la cause des femmes. Le 30 septembre dernier, elle rompt définitivement avec la vie politique.