Rien n’est encore acquis pour les conseillers d’éducation qui interpellent désormais le Premier ministre pour rouvrir le dossier du statut particulier amendé et lui apporter les correctifs nécessaires.
Face à une vie très chère et des départements ministériels qui rejettent et ignorent les droits légitimes des travailleurs, ces derniers se consacrent à la lutte plus qu’au travail pour un cadre de travail et de vie décents. De tous les secteurs, celui de l’Education demeure le plus frappé par la perturbation. Outre la grève de trois jours observée cette semaine dans les établissements scolaires des wilayas du Grand Sud, les Hauts-Plateaux et les Aurès, les conseillers d’éducation observent aujourd’hui une grève nationale. Devant la non prise en charge de leurs revendications, cette corporation renoue avec la protesta et plaide pour l’intervention du Premier ministre pour répondre favorablement à des doléances socioprofessionnelles qualifiées de «justes et légitimes». En somme, le département de Baba Ahmed recevra de requêtes manifestant leur mécontentement face au silence de la tutelle. Malgré une fronde qui frappe et qui menace de sévir et d’entraver même les examens de fin d’année, le ministère de l’Education, lui, ne bouge pas le petit doigt. Selon la commission nationale des conseillers d’éducation affiliée à l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), cette action sera suivie d’un rassemblement national qui aura lieu à Alger le 17 du mois en cours. Ce syndicat énonce par ailleurs que cette action sera observée conjointement avec les directeurs et proviseurs des lycées, les adjoints d’éducation, les économes et les employés des services économiques. Dans le cas où le scénario de la sourde oreille persiste, ce syndicat se dit obligé de recourir au boycott des examens de fin d’année comme ultime moyen pour se faire entendre. Au menu de ses revendications, les protestataires réclament des corrections dans le dossier du statut particulier amendé et interpellent le Premier ministre. Dans ce contexte, l’Unpef pointe du doigt les lacunes et les contradictions, à l’exemple du non-respect de la procédure administrative concernant la promotion des travailleurs. Sur un autre volet, le partenaire social des conseillers d’éducation fait savoir qu’une autre action de protestation sera observée les 14, 15, 16 et 17 du mois d’avril prochain. La même source indiquent que le ministère n’a pas respecté ses engagements consignés dans des PV. La mise en œuvre de la prime de zone au profit des conseillers d’éducation des régions reculées, l’amendement du décret relatif aux concours et aux examens professionnels, en leur donnant la priorité pour les ajouts de points, la révision du régime indemnitaire ainsi que la prime de qualification et l’amélioration des conditions socioprofessionnelles figurent également sur la liste des revendications des grévistes.
Par Yasmine Ayadi lejourdalgerie