Une des principales attractions touristiques en Algérie demeure le Sahara, classé deuxième plus grand désert au monde. Quelques dunes de sables peuvent atteindre jusqu’à 180 mètres de hauteur. Pourtant le tourisme n’en est qu’à ses débuts… Mais comme on dit, vaut mieux tard que jamais !
Les directions du tourisme des wilayas du sud déploient d’intenses efforts pour la promotion des potentialités touristiques de la région. Menés en application des directives du ministère de tutelle, ces efforts portent, entre-autres, sur la création d’une banque de données relative aux différents volets liés à la saison touristique susceptibles de permettre de tirer profit des contributions des secteurs intervenant dans les activités touristiques. Une batterie de mesures pratiques sont prises pour encourager et drainer toujours plus de touristes dans la région d’Adrar par exemple et consistent, entre autres, en la médiatisation du produit touristique local, considérée comme principale action pour la promotion du tourisme, en impliquant la presse nationale et étrangère pour valoriser davantage et à grande échelle les importants atouts touristiques de la destination saharienne. Pour ce faire, il a été programmé la publication de magazines, de dépliants et de cartes riches en informations sur les sites et monuments et les structures d’accueil, en plus de l’élaboration de programmes et de manifestations prévus au titre de la saison touristique, à publier à travers les divers supports et réseaux d’information offerts, et la création d’un site-web de la DTA servant de fenêtre sur les activités touristiques.
Par ailleurs, les services du secteur du tourisme s’emploient, pour les trois prochaines années, à promouvoir et renforcer les capacités d’accueil touristiques afin de rattraper le déficit accusé en la matière et se mettre au diapason de la dynamique de développement économique que connaîtront les wilayas du sud. Le secteur sera ainsi renforcé par l’entrée en service, cette saison, de trois établissements hôteliers d’une capacité globale de 200 lits, localisés dans la commune du chef-lieu de la wilaya d’Adrar et dans la wilaya déléguée de Timimoune. Ces nouvelles installations seront par la suite étoffées par la réalisation, à court terme, de 40 projets d’investissement touristique, récemment avalisés par le ministère de tutelle, et qui devront, outre la création de 300 emplois directs, consolider la capacité d’hébergement de 700 lits. Le secteur vient d’enregistrer, dans le cadre des mesures visant l’encouragement des activités touristiques dans la région, la finalisation de la révision du schéma d’aménagement de la zone d’expansion touristique ZET «Ain-Tedless», dans la wilaya déléguée de Timimoune, appelée à faciliter la tâche aux investisseurs pour la concrétisation de leurs projets. Ceci dit, l’Algérie a toutes les capacités naturelles, humaines et financières pour redevenir une destination touristique de premier choix, notamment pour les touristes européens qui affichent de plus en plus d’intérêt pour le grand sud algérien. Le développement du tourisme saharien jouit d’une place privilégiée dans la politique gouvernementale, ce qui ne manquera pas d’avoir une incidence positive sur tout l’environnement économique de la région du Sahara, à commencer par la création de l’emploi et l’offre de plus de possibilités d’investissement.
Fêtes de fin d’année
Affluence des touristes nationaux dans la vallée du M’Zab
Les sites touristiques dispersés à travers la wilaya de Ghardaïa ont connu en cette fin d’année une affluence des touristes nationaux à la recherche de climat de quiétude qui règne dans cette région réputée pour son patrimoine naturel, architectural et culturel.
Plus de trois mille touristes nationaux ont rallié durant la fin du mois de décembre la vallée du M’Zab, la région de Seb Seb, El Menea et la station thermale de Zelfana (70 km sud-est de Ghardaïa), selon les services du tourisme.
Ce regain d’intérêt pour la destination du pôle touristique de Ghardaïa est favorisé par le climat de quiétude qui règne dans cette région réputée pour son patrimoine naturel, architectural, et culturel dont une grande partie est classé par l’UNESCO depuis 1982, comme patrimoine mondial ainsi que des jardins palmeraies abritant des lieux d’hébergement et maisons traditionnelles très prisées par les touristes notamment, a-t-on souligné.
Cette dynamique du tourisme interne et le flux des touristes nationaux durant cette période de vacance ont permis d’atténuer le ralentissement du secteur du Tourisme et de l’Artisanat touché par l’effet de la conjoncture mondiale difficile et l’absence de touristes étrangers, a indiqué Abdelkader Benkhelifa , gérant d’un complexe hôtelier à Ghardaïa.
« On a assisté cette année à un phénomène exceptionnel par ce flux de touristes algériens en famille durant cette période de vacances scolaires vers la région de Ghardaïa », a indiqué, pour sa part, le gérant d’un hôtel, Hadj Lakhdar. Insistant sur le rôle du tourisme interne dans la dynamique du développement de l’économie locale, ce gérant a affirmé que « le tourisme interne constitue pour les opérateurs du tourisme du Sud algérien une bouffée d’oxygène ».
« Ce marché touristique a un effet compensateur pour combler le déficit de la clientèle étrangère et améliorer le chiffre d’affaire du secteur du tourisme et de l’artisanat », a-t-il ajouté.
« L’activité touristique dans cette région connaît actuellement une embellie sur le nombre de touristes nationaux qui s’est manifesté par l’absence du flux touristique étranger touché par la crise économique mondiale et également par les conditions climatiques qui sévissent en Europe empêchant ainsi le déplacement en Algérie », a estimé de son côté un opérateur du tourisme à Ghardaïa.
Intérêt aux maisons traditionnelles
L’opérateur a relevé que « l’intérêt porté aux maisons traditionnelles et aux jardins de la vallée du M’Zab et de Seb Seb est l’apanage d’une vision établie par les tours opérateurs du tourisme de Ghardaïa en vue de préserver le cachet atypique d’une vallée-jardin qui sert de référence et modèle à suivre en matière de protection de l’environnement ». «Cette vision s’est traduite par l’aménagement de nombreuses palmeraies familiales en des sites d’accueil et d’hébergement où des maisonnettes traditionnelles respectant l’architecture de la région et répondant au confort des touristes ont été édifiées », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, un gérant de résidence à Ben Izgen a indiqué que « ces résidences traditionnelles sont devenues, une des principales attractions, des touristes à la recherche de dépaysement et de connaissance des us et traditions de la région ». « Ces espaces ne cessent de recevoir le long de la journée, pendant les week-ends des visiteurs de tout âge en quête de quiétude loin du vacarme de la ville ».
Des jeunes universitaires profitent des vacances pour découvrir l’histoire et la civilisation de la région du M’Zab à travers ses joyaux architecturaux, notamment les jeunes architectes qui visitent et étudient les quelques facettes de l’architecture des Ksour, les sites et monuments qui puisent leurs racines dans une histoire riche et séculaire.
(APS)