Le président Bouteflika a désigné le général Tartag à la tête du DRS, en remplacement du général Toufik, admis à la retraite. Qu’en pensent les partis politiques ?
Abderrezak Mokri, président du MSP : « Tout le monde sait qu’il y a des clans qui s’entredéchirent au sein du pouvoir et que cela se fait dans l’opacité totale. Ce n’est pas une affaire publique dont on peut connaître les tenants et aboutissants. On n’a qu’à constater et attendre pour comprendre. Ce sont des informations qui ne concernent pas la société ou les partis politiques. C’est une compétition au sein du pouvoir politique et on ne sait pas de quoi il s’agit ou est-ce qu’il y aura des retournements de situation ou non. On ne sait rien du tout ».
Sofiane Djilali, président de Jil Jadid : « Ces changements rentrent dans un vaste mouvement qui est devenu visible et qui touche à toutes les institutions, en particulier l’armée et les services de renseignement. Il est évident qu’il y a quelque chose d’essentiel qui est en train de se préparer. Les jours à venir vont lever le voile sur les raisons de ces changements ».
Lakhdar Benkhelaf, cadre du Front pour la justice et le développement (FJD) : « Des changements ont été opérés ces derniers temps au sein des institutions de l’État, qu’elles soient civiles ou militaires. Mais nous ne disposons pas des données nécessaires pour comprendre et commenter ces informations. Certes, ce sont des décisions qui rentrent dans les prérogatives du président de la République. Mais on ne comprend pas. Hier M. Ouyahia disait qu’il n’y a pas de conflit entre les deux institutions de l’État. Aujourd’hui, la décision de mise en retraite du général Toufik tombe ».