Les pays membres et non membres de l’Opep ayant souscrit à la démarche portant sur la limitation de la production de pétrole se sont conformés à l’accord du 10 décembre.
Le rapport du comité technique conjoint Opep-Non-Opep, pour le mois de mars, confirme cette tendance quant à l’ajustement volontaire, par les États concernés, des niveaux de leur production, aux seuils fixés, lors de la réunion de décembre 2016, selon un communiqué publié vendredi, par le Comité mixte de suivi ministériel Opep-non-Opep mis en place suite à la 171e Conférence ministérielle de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. L’initiative qui a permis d’éviter la poursuite de l’effondrement des prix de l’or noir, et par conséquent, leur stabilisation sur le marché mondial, a besoin d’être consolidée, estiment certains pays dont l’Algérie. Selon les responsables de l’Opep, cette mesure soutenue par 11 pays hors Opep, entrée en vigueur le 1er janvier 2017, peut être prolongée pour six mois supplémentaires, conformément au statut de l’offre et de la demande, y compris les stocks mondiaux. Aussi, le comité plaide une conformité à 100% pour une meilleure reprise des cours, précisant que, pour le mois de mars 2017, l’Opep et les pays non membres de l’Opep ont atteint un niveau de conformité de 98%, soit une augmentation de 4 points de pourcentage par rapport à la performance de février 2017. La prochaine réunion du comité, prévue, à Vienne le 24 mai 2017, et qui sera suivie par la conférence conjointe OPEP / non-OPEP devront plancher sur la décision d’étendre la durée de l’accord. Dans le même contexte, l’Agence internationale de l’énergie affirme que les découvertes pétrolières ont diminué de 2,4 milliards de barils en 2016, contre 9 milliards de barils par an au cours des 15 dernières années. En parallèle, le volume des ressources conventionnelles est descendu à 4,7 milliards de barils, soit 30% de moins que l’année précédente, le nombre de projets d’investissement ayant chuté au niveau le plus bas depuis les années 1940. Cet important ralentissement de l’activité dans le secteur pétrolier conventionnel s’explique note l’AIE par la réduction des dépenses d’investissement générée par la baisse des prix du pétrole. Une situation qui suscite des inquiétudes supplémentaire quant à la sécurité énergétique mondiale. Le secteur offshore, qui constitue près d’un tiers de la production de pétrole brut et une composante essentielle des approvisionnements futurs à l’échelle mondiale, a été particulièrement affecté par le ralentissement de l’industrie pétrolière.