L’appel à la continuité a été massivement suivi. En effet, outre les partis de l’alliance présidentielle et le groupe des formations politiques pour la «continuité, la stabilité et les réformes (15+4)», un nombre important d’élus et d’organisations nationaux viennent de réitérer leur appel au Président Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat. Tous soulignent l’impératif de préserver les acquis de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de l’unité de la nation, et ce en «appuyant les capacités du peuple face à tout éventuel défi ou menace».
Ce sont de grosses pointures de la politique, dominant la scène nationale, qui ont fait l’événement de la semaine, en annonçant que le Président de la République sera leur candidat.
La réunion des dirigeants des partis de l’Alliance présidentielle, au siège du FLN, a regroupé le coordinateur de l’instance du parti du Front de libération nationale (FLN), Mouad Bouchareb, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounès, et le président de Tadjamou’e Amal El-Djazaïr (TAJ), Amar Ghoul, a été couronnée par un communiqué conjoint annonçant que «le moudjahid Abdelaziz Bouteflika sera notre candidat pour la présidentielle du 18 avril 2019, en signe de reconnaissance de ses choix éclairés et des acquis importants que l’Algérie a réalisés sous sa direction, et en soutien à son programme ambitieux de réformes et de développement pour une Algérie épanouie, unie, solide et réconciliée».
Les quatre dirigeants ont souligné, dans ce sens, l’impératif de «préserver les acquis de la paix, de la stabilité, de la cohésion sociale et de l’unité nationale, tout en appuyant les capacités du peuple face à tout éventuel défi ou menace», appelant tout un chacun à «faire prévaloir les intérêts suprêmes de l’Algérie pour préserver son intégrité contre toute les campagnes fourbes, les propagandes destructives et les manœuvres malveillantes visant à ébranler sa stabilité».
Ils ont ainsi exhorté à «relever les lourds défis sécuritaires auxquels fait face notre pays, dans le but de préserver le processus du développement national, mais aussi la souveraineté économique et financière, afin de surmonter les crises et les dangers internes et externes, tout en consolidant le front intérieur face à tous ceux qui désirent porter atteinte à la stabilité et à la sécurité du pays, ainsi que ses institutions constitutionnelles et son régime républicain».
Pour rappel, le SG du RND, Ahmed Ouyahia, avait affirmé, lors d’une conférence de presse au terme de la 6e session du conseil national du RND, que «l’alliance présidentielle considère que la candidature de M. Abdelaziz Bouteflika à l’élection présidentielle du 18 avril prochain constitue le meilleur choix pour le pays», réitérant, à cette occasion, son appel pour qu’il présente sa candidature pour un nouveau mandat.
Des formations politiques, organisations et associations adhérent au projet présidentiel
«S’il décide de se porter candidat à la prochaine présidentielle, M. Bouteflika n’animera pas, personnellement, sa campagne électorale», a-t-il révélé, rappelant que «le peuple connaît parfaitement l’état de santé du Président et a déjà voté pour lui en 2014». Il a ajouté s’attendre à ce que M. Bouteflika annonce sa candidature à l’élection présidentielle, à travers un message au peuple.
Au-delà du soutien des partis de l’alliance en faveur de la continuité, les actions dans ce sens se suivent et se complètent, partant de l’intime conviction que notre pays «a besoin du Président Bouteflika pour relever les défis liés à l’approfondissement des réformes aux plans politique, économique, social, sécuritaire et de politique extérieure». À cet effet, il ne se passe pas de jour sans que des associations, organismes, différents syndicats, organisations patronales et même personnalités politiques indépendantes s’accordent à affirmer que «seul Bouteflika est capable de mener à bon port, les réformes entamées». C’est d’ailleurs ce qui a été souligné par M. Belkacem Sahli, lors du lancement de «l’initiative de la continuité pour la stabilité et la réforme».
Ainsi, et pas plus tard que samedi dernier, ce groupe de partis, appelé les 15+4, a réitéré son appel au Président de la République à se porter candidat. Le groupe — dont le SG de l’Alliance nationale républicaine (ANR), M. Belkacem Sahli, et le président du parti El-Karama, M. Mohamed Benhamou, assurent la coordination — a appelé le Chef de l’État à se porter candidat, en vue de «poursuivre les réformes dans tous les domaines et renforcer l’État de droit, dans le cadre d’une vision de réforme globale et prospective, à même d’assurer une transition souple et continue entre les générations».
M. Sahli rappelle que le groupe compte 2.000 élus locaux et 25 députés parlementaires, et que cette composante est prête à mobiliser — en coordination avec tous les acteurs — ses bases militantes, à l’effet de «faire réussir la première étape préparatoire à la prochaine échéance électorale, notamment en ce qui concerne la collecte des signatures et les propositions susceptibles d’enrichir le programme électoral du candidat qui sera soutenu officiellement par le groupe». «Viendra ensuite une deuxième étape d’activités de ce groupe qui consiste à organiser des campagnes de sensibilisation des citoyens dans toutes les wilayas (entre février et mars), en vue de leur mobilisation et de leur participation massive à l’élection présidentielle, ainsi que la prise en charge de leurs préoccupations dans le cadre du programme électoral proposé que le groupe veillera à enrichir, lors de conférences spécialisées et de journées d’étude, avec la participation de spécialistes des questions économiques, financières, sociales, culturelles, éducatives et sécuritaires», a indiqué M. Sahli.
El-Karama, El-Islah, FNA… des appels venant de tous horizons
Pour sa part, le président du parti El-Karama notera que ce groupe, créé en août 2018, soutient la démarche et le programme du Président de la République pour «l’approfondissement des réformes de développement dans tous les domaines et la préservation de la sécurité et de la stabilité du pays», appelant à la concrétisation de l’idée du «consensus présidentiel», afin de soutenir le Président Bouteflika à la prochaine élection. Il convient de rappeler également que, récemment, M. Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA), a annoncé que sa formation politique «soutient la continuité du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à la tête du pays». D’autre part, Le président du mouvement El-Islah, M. Filali Ghouini, a fait part de la disponibilité, pleine et entière, de son parti à «soutenir le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s’il confirme sa candidature», soutenant que «le nouveau mandat valorisera les réalisations et acquis, parachèvera les projets programmés et approfondira les réformes politiques, économiques, culturelles et sociales». M. Ghouini met en exergue également que l’élection présidentielle du 18 avril 2019 constitue «une opportunité et une étape cruciale pour sécuriser le pays sur la voie du parachèvement du développement global et de la consécration du principe de droit, de la loi et des libertés». Il plaide, dans le même contexte, en faveur de la consolidation de la sécurité et de la stabilité, par la réconciliation nationale, afin que celle-ci «puisse réaliser la totalité de ses objectifs, apporter davantage de cohésion à l’échelle nationale et poursuivre le développement global de tous les secteurs». En somme, et outre l’impérieuse nécessité de sauvegarder les acquis réalisés, il est important également de consolider le processus de développement économique et social, d’approfondir les réformes, de consacrer l’exercice démocratique et de renforcer l’État de droit, d’où cet appel à la continuité qui est, comme tout un chacun peut le constater, massivement suivi.