Quinze jours après la publication de la liste des prix « sortie d’usine » des voitures montées en Algérie, Youcef Yousfi assume sa démarche et la justifie. Le ministre de l’Industrie et des Mines a abordé cette question ce lundi 2 avril, à l’occasion d’une visite de travail à Bordj Bou Arreridj.
« Notre politique est d’encourager l’industrie automobile en Algérie. J’insiste : l’industrie automobile et non le montage » , a-t-il dit.
Pour M. Yousfi, « sans sous-traitance, cette industrie n’aura aucun sens ». C’est pour cela, poursuit-il que « nous encourageons cette branche qui doit produire les principaux composants de la voiture ».
Le ministre ajoute : « Si les autorités encouragent les constructeurs automobiles qui ont lancé leur projet, elles veilleront en parallèle à la protection des droits du consommateur et des citoyens en général ». Cela l’emmène à inviter les constructeurs à être « transparents » avec leurs clients. « Il faut qu’il y ait de la transparence en matière des prix des voitures », note-t-il.
Les services du ministère de l’Industrie semblent prendre au sérieux le volet des prix. Youcef Yousfi a d’ailleurs annoncé que ses services « sont en train d’examiner cet aspect progressivement ».
Les constructeurs automobiles qui opèrent en Algérie ont transmis le 14 mars au ministère de l’Industrie les prix « sortie d’usine » des voitures montées. Les prix rendus publics à travers la presse ont enflammé les réseaux sociaux, provoquant des appels au boycott des véhicules montés localement.