Les prix des fruits et légumes ont flambé ce jeudi 18 juin, premier jour du Ramadan, a-t-on constaté au marché Réda Houhou dans le centre-ville d’Alger. Les étals des marchands sont à moitié remplis. Les clients sont nombreux. À midi, ils achètent tout en grande quantité. Des files d’attente se sont formés devant les marchands de dattes, d’olives, d’épices et de coriandres.
Sur la hausse des prix, les marchands évitent de s’étaler : « Pourquoi vous nous interrogez, allez demander au marché de gros », disent-ils.
Une botte de coriandre, indispensable dans la fabrication de la chorba, plat phare du mois de Ramadan, est cédée à 25 DA, alors qu’elle ne dépassait pas 15 DA tout au long de l’année. « Les bottes sont minuscules, il en faut au moins deux ou trois pour préparer de la Chorba », se plaint une dame.
La pomme de terre est cédée entre 60 et 70 DA le kilogramme, soit une hausse de 5 à 10 Da par rapport à hier. Les poivrons sont proposés à 100 DA le kilo contre 70 DA il y a un jour seulement. La courgette est, pour sa part, vendue entre 80 et 85 DA alors qu’elle était affichée entre 75 et 80 DA.
Les fruits enregistrent également une hausse sensible. Les cerises, fruit de saison, sont à 750 DA le kilo, alors qu’elles ne dépassaient pas 650 DA le kilogramme à la veille du mois de Ramadan. Les pêches sont cédées à 100 DA, alors que leur prix ne dépassait pas les 80 DA. Les pastèques ont connu, pour leur part, une hausse de 5 DA le kilo pour atteindre 65 DA.
Les prix des viandes restent stables, mais hors de la portée des petites bourses. Le poulet est cédé à 330 DA. La viande d’agneau est affichée à 1 450 DA le kilo, alors que celle du bœuf à 1 400 DA. La viande bovine importée du Brésil est, pour sa part, cédée à 898 DA le kilogramme.
Face à cette flambée, les autorités semblent désarmées. Pour tenter de faire baisser les prix, des marchés de proximité ont été ouverts hier à Alger, à l’initiative du ministère du Commerce et de l’UGTA.
Au marché de proximité situé dans la cour du siège de l’UGTA à la place du 1er mai à Alger, les prix sont totalement différents du marché Réda Houhou. La pomme de terre est vendue entre 30 et 40 dinars le kilo, ou encore les œufs entre 180 et 210 les plateaux au lieu de 300 DA, ailleurs.
Cette opération « sera étendue à plus de 95 marchés établis dans 41 wilayas et permettra d’éviter les pénuries et la hausse des prix durant le mois sacré de Ramadan », promet l’UGTA.
Les clients rencontrés sur les lieux affichent leur satisfaction. « Les prix affichés ici sont très abordables, beaucoup moins cher que dans tous les autres marchés ».
Dans ce marché, le client peut retrouver toutes sortes de marchandises. Des fruits et légumes, viandes, poissons, produits laitiers, appareils électroménagers, vêtements et autres marchandises, toutes produites en Algérie.
« Nous voulons montrer que les producteurs nationaux peuvent assurer une grande variété de produits de toutes sortes et de très bonne qualité. Le tout sera à la portée des simples citoyens », avait déclaré le patron de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, lors de l’ouverture de ce marché, hier.