Il n’y a pas eu de surprise pour l’élection du meilleur joueur maghrébin 2016 initiée par FF. Avec 55% des votes, vous avez désigné l’Algérien Riyad Mahrez, loin devant le Tunisien Ali Maaloul (11%) et le Marocain Sofiane Boufal (7%).
Juste une évidence. Une logique implacable. Riyad Mahrez, élu en 2015, se succède à lui-même. 2016 : une année faste qu’il a conclue avec une pluie de récompenses pour sa fabuleuse saison où il a conduit Leicester à un improbable titre de champion d’Angleterre. Sur un plan personnel, son implication dans le sacre des Foxes est tout simplement exceptionnelle, avec 17 buts et 11 passes décisives. Le milieu offensif algérien est aussi devenu « Joueur africain de l’année 2016 », meilleur joueur de Premier League, 7e du Ballon d’Or France Football…
Riyad Mahrez part désormais à la conquête de la CAN, qui échappe à l’Algérie depuis 1990, avec un statut de star mondiale. En 2016, il a éclaboussé de toute sa classe le Championnat le plus intense au monde. Avant lui, aucun Africain n’avait été consacré par ses pairs comme MVP de Premier League. Mahrez, c’est d’abord une technique hors normes qui peut rendre « chèvre » n’importe quel défenseur au monde.
Sans pression, comme au quartier, Riyad fixe, va à gauche, à droite, ralentit, accélère et subitement vous élimine… Le dribble oui, mais aussi une qualité de passes soyeuse. Cette saison, toujours sous les ordres de Claudio Ranieri, il brille davantage en Ligue des champions qu’en Premier League. L’année 2017 démarre par un défi de taille : celui d’aider les Fennecs à se hisser de nouveau tout en haut de la hiérarchie continentale.
Nabil Djellit