L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) brandit la menace de grève à partir de 21 octobre et rallier ainsi le mouvement enclenché par le comité des travailleurs des services économiques de l’éducation depuis plus d’un mois.
L ors de leurs multiples réunions de concertation, différents syndicats de l’éducation ont exprimé cette volonté d’aller vers la radicalisation de leur action de protestation dès la fin de mois en cours. Ils n’avaient pas, toutefois, fixé de date, car ils espéraient un geste d’apaisement de la part du ministère de la tutelle.
En effet, l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef) entre en grève à partir de 21 octobre alors que le Conseil national autonome des professeurs et des enseignants du secondaire et technique Cnapest-élargi devrait prendre sa décision lors de la tenue de son conseil nationale au début novembre.
Quant au Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), n’écarte pas également la possibilité de recourir à des actions de protestation à partir du mois prochain lors de la tenue de son conseil national, tout en exprimant sa solidarité avec le corps des Intendants en grève ouverte depuis le début de la rentrée scolaire.
C’est pratiquement, tous les syndicats du secteur de l’éducation qui veulent faire converger leur action pour peser de leur poids. L’Unpef a appelé ses adhérents à se joindre au mouvement et observer un arrêt de travail le mardi prochain, a indiqué un communiqué du syndicat. Cette action a pour but d’obtenir gain de cause concernant les revendications en suspens relatives aux catégories les plus lésées, ajoute le même document.
« Cette journée se veut une protestation et un avertissement pour arracher les droits des catégories lésées », indiqué le syndicat qui a précisé que cette décision a été prise à l’issue de la rencontre du bureau national tenue, samedi et dimanche derniers à Boumerdès. Il était aussi question lors de cette rencontre regroupant les représentants du bureau national avec les chefs de bureaux régionaux, d’examiner l’actualité sectorielle et syndicale et mettre en application la note ministérielle 004/2014, parue en juillet dernier dans toutes les directions de l’éducation.
Cette exigence intervient au moment où le syndicat remet en cause la promulgation le 22 septembre dernier d’une instruction complémentaire dans laquelle la tutelle est revenue sur ses engagements, selon ce syndicat. Il a souligné, en se référant au chapitre relatif au bénéfice des personnels des services économiques du secteur, que cette ordonnance a privé le corps des intendants de son droit à la prime pédagogique, ce qui a motivé ce corps à entrer dans un débrayage illimité pour s’élever contre ce qu’il qualifie « d’injustice ».
Les intendants jugent qu’il est aberrant d’attribuer cette prime à d’autres corps qui ne font pas partie de leur secteur. Les cadres syndicaux qui se disent solidaires avec les corps dits » lésés » ont mis l’accent sur l’urgence de rendre justice aux catégories appelées en voie d’extinction, les diplômés hors spécialité et aux bénéficiaires d’une promotion dans le cadre des procédures d’intégration.
Toujours concernant les corps « défavorisés » dont les corps communs et les ouvriers professionnels, les agents d’entretien et de sécurité, les auteurs du document ont insisté sur la nécessité de réactiver la suppression de l’article 87 bis portant code du travail afin de valoriser et d’améliorer le pouvoir d’achat. Le dossier des travailleurs du Sud, notamment dans son volet lié à la prime de région et celle d’excellence a été également soulevé lors de la rencontre.
L. A. R.