Alors que les examens de fin de cycle primaire et du BEM ne font l’objet d’aucun changement de «timing», les épreuves du baccalauréat sont décalées et programmées du 20 au 25 juin.
Cette annonce a été faite jeudi dernier à Alger par la ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, dans son allocution d’ouverture de la conférence nationale des cadres du secteur. Elle précise ainsi que l’examen de fin du cycle primaire a été maintenu pour le 23 mai. Idem pour l’examen du cycle moyen qui se déroulera comme prévu, du 28 au 30 mai 2018. Quant au Bac, le changement intervenu dans l’organisation de cet examen fait suite, rappelle-t-on à une large consultation lancée tout récemment par la tutelle. Les résultats de cette dernière donnent «71,3% des participants ont émis le vœu de reporter l’examen après le Ramadhan, tandis que 28,7% se sont prononcés en faveur du maintien de la date initialement fixée du 3 au 7 juin». A retenir, donc, le Bac aura lieu du mercredi 20 juin au lundi 25 juin. Les candidats auront droit ainsi à une pause le vendredi 22 juin, avant de reprendre leur examen les samedi, dimanche et lundi 23, 24 et 25 juin. S’agissant de l’examen blanc, celui-ci est prévu du 27 au 31 mai prochain.
Conditions de scolarisation : un conseil de coordination dans chaque commune
Sur un autre volet, Mme Benghabrit a également mis l’accent sur la nécessité de réunir toutes les mesures nécessaires en vue «d’une scolarisation acceptable pour les élèves». Elle a ainsi exigé, des directions de l’Education, qui l’ont pas encore fait, de procéder dans les meilleurs délais à «l’installation d’un conseil de coordination et de concertation au niveau de chaque commune», pour les écoles primaires. La ministre a aussi souligné l’importance d’une «coordination avec les services compétents relevant du ministère, chargés des collectivités locales, pour définir les listes des bénéficiaires de la gratuité du livre scolaire et remettre ces manuels aux concernés durant la semaine de l’école, prévue du 25 au 28 juin prochain». Elle mettra également en relief la nécessité de «saisir la période des inscriptions pour remettre les manuels scolaires et vendre les cahiers d’activités aux élèves de première année primaire».
Manuel scolaire : installation d’une commission dans chaque wilaya
Remarque importante à retenir, «en préparation de la rentrée scolaire 2018-2019, une commission sera installée dans chaque wilaya. Elle sera chargée d’assurer l’acheminement du manuel scolaire vers tous les établissements éducatifs», a révélé la ministre. «Ces commissions seront composées de représentants de la direction de l’Education, des inspecteurs et du Centre régional de distribution de documents pédagogiques» a précisé Mme Benghabrit. Pour ce qui est de l’année scolaire en cours, elle mettra en exergue la nécessité de «garantir la continuité de l’enseignement et de veiller au parachèvement des programmes, en impliquant l’Office national de l’enseignement et de la formation à distance (ONEFD), dans l’accompagnement des élèves, notamment des classes d’examens». Aussi, elle a appelé à «finaliser les opérations de numérisation, en procédant au réajustement de certains services électroniques, notamment via le système informatique du secteur, dont celui lancé à travers l’espace dédié aux parents d’élèves». A propos de la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des enseignants, elle rappelle que le ministère n’a de cesse d’œuvrer à «l’amélioration des conditions de travail de cette catégorie et à la régularisation des situations en suspens, avec tous les moyens disponibles et conformément à la loi». Elle a réitéré que «les portes du dialogue sont toujours ouvertes».
Aussi, et en réponse à une question posée en marge de la conférence, la ministre a affirmé que le ministère «a traité normalement la question des grèves répétitives et a pris toutes les mesures nécessaires pour y faire face», soulignant la nécessité d’assurer «la poursuite des cours dispensés aux élèves». S’adressant ensuite aux élèves et à leurs parents, elle les rassure quant au rattrapage de toutes les heures de cours perdues. Par ailleurs, l’enseignement de la langue amazighe au niveau de toutes les wilayas et la mise en application de la charte de déontologie du secteur sont deux autres points sur lesquels a insisté la ministre, soulignant l’importance de manifester une plus grande volonté pour une meilleure prise en charge des élèves aux besoins spécifiques. « L’Etat aspire à construire une école plus équitable qui offre des opportunités pédagogiques à tous, en assurant leur qualité», a-t-elle déclaré, notant dans ce contexte que «les éléments clés de la refonte de l’école, telle que prônée par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la réforme sont réunis aujourd’hui». Elle signale également que le fait de «plaider pour un enseignement public gratuit et de qualité, doit être l’affaire de toute la corporation de l’éducation», si on veut atteindre cet objectif.