A Alger, et à l’instar des précédents vendredis, la mobilisation des citoyens n’a pas trop faibli, les premiers groupes des manifestants ayant commencé à affluer vers l’esplanade de la Grande poste et la Place Maurice Audin dès la matinée, avant d’être rejoints par d’autres en début d’après-midi.
Les manifestants ont battu le pavé pour sillonner les différentes artères de la capitale dans un climat serein et en présence d’un dispositif sécuritaire renforcé pour la circonstance.
Drapés de l’emblème national et brandissant des banderoles, les citoyens ont réclamé le départ de tous les symboles du système politique, le jugement de tous ceux qui sont impliqués dans des affaires de corruption, tout en exprimant leur attachement à l’unité nationale et réaffirmant que « la souveraineté appartient exclusivement au peuple ».
Ils ont également signifié leur refus de l’organisation de l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, réitérant en même temps leur revendication quant au départ des trois B, en référence notamment au chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, au Premier ministre Noureddine Bedoui et au président de l’Assemblée populaire nationale, Moad Bouchareb.
Les marches de ce vendredi interviennent après le placement dimanche dernier en détention provisoire de Athmane Tartag, Mohamed Mediene et Saïd Bouteflika pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat », sur décision du juge d’instruction militaire près le tribunal militaire de Blida.