Des peines de prison ferme de cinq ans ont été prononcées, mercredi tard dans la nuit, par la cour de Constantine à l’encontre des principaux accusés dans l’affaire de trafic et de spéculation sur le ciment dans cinq wilayas de l’est du pays.
Au nombre de 11, les principaux mis en cause dans cette affaire aux ramifications régionales sont poursuivis pour faux et usage de faux, spéculation illégale, usurpation d’identité et falsification de documents officiels et administratifs, dont notamment des procès-verbaux de constat de propriété, des registres de commerce et des titres d’affiliation à la Caisse nationale d’assurance sociale. Le procès, ouvert mercredi dernier, a vu défiler, durant toute la matinée à la barre, des personnes impliquées à différents degrés dans la fameuse affaire de trafic de ciment durant la période de 2007 à 2010. Dans leurs plaidoiries, qui se sont poursuivies jusque tard dans la soirée, les avocats de ces derniers ont tenté de disculper leurs clients des charges qui pèsent contre eux dont notamment celle de spéculation illégale sur le ciment, arguant différents prétextes ayant forcé les accusés à revendre leur quota de ciment. Aussi, et suivant le degré d’implication et la gravité— constitués en catégories selon les chefs d’inculpation — des peines allant de neuf mois à un an de prison ferme ont été prononcées à l’encontre d’une vingtaine d’entre eux. Trente-cinq autres personnes, poursuivies notamment pour spéculation illégale, ont été acquittées par la cour. Pour rappel, cette affaire, qui avait défrayé la chronique l’an dernier, concerne un réseau de trafic à grande échelle de ciment. Par leurs agissements frauduleux, les auteurs de cette saignée avaient détourné à des fins spéculatives l’équivalent des besoins en ciment pour la construction de 8 850 logements de type F3. Quant au préjudice causé à l’économie nationale, il est estimé à des dizaines de milliards de dinars.
Farid B.